Si l'on remarque que la friperie n'est plus ce qu'elle était avant, c'est qu'elle s'est réellement réinventée au Maroc. Désormais réglementée avec des tarifs douaniers fixes et des exigences fiscales, les vendeurs peuvent aujourd'hui exercer leur commerce en toute règle puisqu'il ne s'agit plus d'une activité de contrebande. Dans ces magasins, on trouve de tout : des pantalons aux vestes, en passant par les sous-vêtements, sacs, chaussures et accessoires, et parfois, quand on est chanceux, une pépite siglée du nom d'un grand créateur ou d'une maison de haute couture. Mais si l'on est habitué à voir ou à fréquenter les étalages de friperie, saviez-vous que celle-ci s'est désormais digitalisée ? Sur les réseaux sociaux, une nouvelle génération de joutias a vu le jour, sous forme de comptes sur un Instagram qui mettent en vitrine des pièces vintage ou seconde main triées sur le volet, pour les brocanteurs qui n'ont pas le temps ou la patience de chiner. Il s'agit d'un commerce du "service" qui attire de plus en plus d'adeptes, explique dans ce reportage Oumaima Taoufiq, une jeune entrepreneuse de 28 ans, qui a créé son propre concept de friperie vintage sur Instagram. Elle y vend des pièces vestimentaire vintage, pour certaines vieilles de plus de 20 ans, qu'elle choisit et retouche avec soin. Elle explique également l'importance et l'impact écologique de consommer seconde main en matière de mode, l'industrie du textile étant l'une des plus polluantes et énergivores, polluant 20% de l'eau potable mondiale, à cause des teintures et autres produits de finition.