Après l'apparition, mercredi, du premier cas "Omicron" au Maroc, les questions se multiplient autour des conséquences qu'entraînerait la circulation de cette souche parmi les citoyens, tenant compte de la rapidité de sa transmission dans un contexte hivernal propice à la contagiosité. Eclairages. Intervenant devant la presse, suite à l'annonce du premier cas d'Omicron au Maroc, à Casablanca, le Ministre de la Santé Khalid Ait Taleb a confirmé que "la situation épidémiologique au Royaume est sous contrôle" soulignant tout de même "une légère augmentation du nombre de cas" et mettant en garde les citoyens, avec des mots clairs: la recrudescence de la pandémie est possible à tout moment. وزير الصحة والحماية الاجتماعية خالد ايت الطالب، بعد تسجيل أول حالة إصابة مؤكدة بالمتحور الجديد #أوميكرون ب #المغرب: "هذه الحالة ليست وافدة من الخارج، بل تقطن بالدار البيضاء".@Ministere_Sante pic.twitter.com/qJnWIsOtgl — 2M.ma (@2MInteractive) December 15, 2021 Un avis partagé par Dr Said Moutawakil, membre du comité scientifique et technique, joint par 2m.ma "A l'instar des autres pays, l'apparition d'autres cas au Maroc entraînera l'avènement d'une nouvelle vague", affirme-t-il. Selon lui, "En raison de la rapidité de sa transmission, le variant Omicron dépassera dans les mois à venir le variant Delta et deviendra la souche prédominante au Maroc et en Europe". Symptômes légers, mais... Après diverses études scientifiques, notamment celles établies par l'Organisation mondial de la Santé (OMS), le constat est le même partout au monde, "les symptômes d'Omicron sont légers et il n'y a aucune inquiétude à présent par rapport à son impact sur l'état des patients", souligne notre expert. * Patients Omicron : des « symptômes légers » pour l'instant (médecin sud-africain) Cependant, "une éventuelle hausse des cas mettra sous pression notre système de Santé qui souffre d'une insuffisance de médecins et infirmiers, tous fatigués après près de deux ans de mobilisation dans la lutte contre la pandémie", alerte-t-il. Une situation que Dr Moutawakil "n'espère pas" mais qui demeure probable en cas de recrudescence des contaminations. Et d'expliciter, "Tout changement négatif dans la situation épidémiologique peut provoquer un durcissement des mesures". Voilà qui est clair. La vaccination, incontournable bouée de secours L'apparition du premier cas d'Omicron au Maroc est aussi "un signal d'alarme", estime Dr Said Afif, membre du comité national de vaccination contre la Covid-19, contacté par nos soins. "Il y a un processus de suivi des cas contacts, heureusement nous avons pris en main à temps la situation, mais il faut s'attendre à l'apparition d'autres cas", explique-t-il. Dr Afif rappelle une nouvelle l'importance de la vaccination, qui a démontré selon lui "son efficacité contre toutes les souches" y compris Omicron. "Contre ce nouveau variant, le degré d'efficacité de la vaccination varie à ce jour entre 75% et 80%", précise-t-il. Avec son rythme de propagation "jamais vu", selon l'OMS, le variant Omicron peut toucher des personnes non vaccinées ou pas complètement vaccinées et dont l'immunité est faible contre la Covid, ce qui provoquera une détérioration de la situation sanitaire, conclut notre interlocuteur. * Covid-19 : Le variant Omicron se propage à un rythme inédit, selon l'OMS A date du 15 décembre, 24,5 millions de personnes sont primo-vaccinées au Maroc, soit un taux de couverture de plus de 67%, 22,8 millions le sont complètement (deux doses), soit un taux de couverture de 62,5%. Par ailleurs, seulement 2,16 millions ont effectué la 3e dose du rappel. Un indicateur très bas et préoccupant aux yeux des experts scientifiques nationaux.