La violence à l'égard des femmes et des filles dans le monde a augmenté, de manière exponentielle, en 2020, une année marquée par la crise sanitaire sans précédent liée à la pandémie de Covid-19, selon un nouveau rapport onusien publié vendredi. Dans un contexte caractérisé par les confinements, les restrictions de la mobilité, en plus d'un accès limité aux services de santé et de soutien, les violences contre les femmes et les filles dans le monde se sont exacerbées, relève ce rapport rendu public dans le cadre de l'Initiative Spotlight. "Spotlight Initiative" est un partenariat entre l'Union européenne et l'ONU visant à éliminer toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles d'ici 2030, avec un budget initial de 500 millions d'euros. Il ressort du rapport aussi que la pandémie continue d'impacter les communautés à travers le monde alors que les droits des femmes régressent de manière significative, notant que les femmes ont fait les frais de la crise sanitaire et de ses répercussions sur le marché de l'emploi. Ces facteurs ont accentué la situation précaire de cette catégorie ainsi que son exposition à des formes de violence et d'exploitation, selon ce rapport présenté lors d'un briefing par la directrice exécutive d'ONU-Femmes, Sima Sami Bahous. Durant cette année, l'initiative a pu soutenir plus de 650.000 femmes et filles victimes de violence basée sur le genre, indique le rapport, qui fait état d'une hausse de 32% dans les budgets nationaux dédiés à l'élimination des violences faites aux femmes et aux filles. Dans le même cadre, quelque 84 lois ou politiques relatives à la lutte contre ces violences ont été promulguées ou renforcées dans 17 pays de par le monde, d'après ce document qui retrace les principaux résultats de l'initiative spotlight en 2020. Lancée en 2017, "The Spotlight Initiative" est présentée comme un effort mondial sans précédent visant à investir dans l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, condition préalable et moteur de la réalisation des objectifs de développement durable. Elle répond à toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles, en mettant l'accent sur la violence domestique et familiale, la violence sexuelle et sexiste et les pratiques préjudiciables, le féminicide, la traite des êtres humains et l'exploitation sexuelle et économique.