L'association Casamémoire a dénoncé, dans un communiqué, la "démolition de la mosquée Assuna", l'une des plus emblématique mosquée de la ville, réalisée en 1968 par Emile Duhon l'architecte de feu S.M. le Roi Mohamed V. Dans le communiqué, "l'association Casamémoire dénonce vigoureusement les travaux de démolition en cours à la mosquée « Assuna ». Cette mosquée est l'un des témoignages singuliers de style brutaliste au Maroc, est bien au-delà du repère urbain qu'elle constitue pour l'ensemble des Casablancais.es et de ses qualités architecturales intrinsèques, un symbole de la modernité, de la diversité culturelle et de la tolérance que S.M. le Roi Mohamed V a instauré comme valeurs fondamentales pour le Maroc moderne". Demolition en cours de mosquee Essouna à Casablanca, un chef d'oeuvres et un repère urbain par excellence. #casablanca #patrimoine#architecture — Abderrahim Kassou (@AbderrahiKassou) November 17, 2021
A titre de rappel, la mosquée Assuna constitue l'une des pierres angulaires de l'argumentaire pour l'inscription de Casablanca sur la liste indicative de l'UNESCO. La demande présentée par le Maroc qui a pour titre « Casablanca, Ville du XXème siècle, carrefour d'influences » présente Casablanca comme « un exceptionnel laboratoire expérimental d'architecture et d'urbanisme du XXème siècle » et met en exergue le rôle pionnier qu'a joué la ville de Casablanca dans « la promotion de nouvelles réflexions architecturales et la diffusion d'une nouvelle science ». https://www.facebook.com/183463141731033/posts/4494010360676268/
Casamémoire fait également savoir dans son communiqué que les travaux ont commencé "sans instruction préalable". Interrogé par 2M.ma, Rachid Andaloussi, architecte et ex-président de Casamémoire dont il est toujours membre, fait savoir que l'association n'a toujours pas d'information autour de l'intérêt de ces travaux, et surtout s'ils relèvent de la rénovation ou de la démolition totale. Pour vérifier s'il s'agit réellement d'une démolition ou d'une rénovation, 2M.ma s'est adressée au Ministère des Habous et des Affaires Islamiques, gestionnaire de toutes les mosquées du pays, ainsi qu'au Conseil communal de Casablanca. Nous sommes toujours dans l'attente de leurs explications.