Les pharmaciens de la capitale économique sont en colère et le font savoir. Ce mardi de 9 heures à 20 heures, les portes de leurs officines resteront fermées. Annoncé depuis plus d'un mois, ce débrayage vient "dénoncer l'impunité et l'anarchie qui règnent dans le secteur", affirme Oualid Amri, président de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM). « Ces dernières années, l'anarchie commence à s'emparer du secteur. Certains établissements se permettent de vendre les médicaments à un prix inférieur à celui fixé par les autorités, ce qui doit être normalement puni par la loi », explique Oualid Amri qui estime que ce genre de pratiques menace l'avenir de plusieurs pharmacies. En effet, « cette concurrence illégale a conduit plusieurs confrères à la faillite », déplore-t-il. Les pharmaciens protestent également contre le non respect du cycle de garde, établi depuis plus de quarante ans, par quelques 15 ou 20 pharmacies casablancaises. « Ils ouvrent 24h/24 et 7jrs/7 sans effectuer de garde. A vrai dire, ils n'emploient que des vendeurs mais les pharmaciens, eux, ne sont jamais présents », déplore-t-il. Le président de la Fédération souligne par ailleurs qu'un mouvement national sera mis en place si les autorités ne répondent pas à leurs revendications qui, selon lui, ne peuvent qu'être bénéfiques pour le secteur et le citoyen marocain. « Pour mieux cadrer nos actions, nous attendons la formation du gouvernement. Les pharmacies reprendront leurs activités aujourd'hui à 20 heures », rassure-t-il. La grève concerne 1.200 pharmaciens au niveau du grand Casablanca. Les pharmacies de garde seront opérationnelles à partir de 20h.