La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a abrité, mercredi 16 juin, la 9e édition du Forum International de la Plasturgie, organisé par la Fédération Marocaine de la Plasturgie (FMP). Lors de cet événement tenu en présence du ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie Verte et Numérique, Moulay Hafid El Alamy, il a été question des moyens à mettre en œuvre pour accélérer l'investissement et la création d'emplois dans ce secteur industriel considéré comme "vital". Le "Made in Morocco" constitue un enjeu majeur pour booster l'investissement dans le secteur de la plasturgie, a ainsi affirmé le président de la CGEM, Chakib Alj, lors de son intervention à cet événement organisé sous le thème "la plasturgie marocaine : Relance post crise sanitaire, souveraineté industrielle et économie circulaire". La plasturgie, a-t-il fait remarquer, fait face depuis des années à plusieurs défis qu'il faut relever rapidement afin de permettre au secteur de saisir pleinement les opportunités liées au Covid-19, de monter en puissance et de gagner en compétitivité, relevant que l'absence de la préférence nationale est "un premier challenge".
La @CGEM_MA a abrité aujourd'hui le Forum International de la #Plasturgie, en présence de M. @MyHafidElalamy. Il a été question des moyens à mettre en œuvre pour accélérer l'investissement et la création d'emplois dans ce secteur vital. @AljChakib @Mehditaz pic.twitter.com/uyzmxq6ITE — CGEM (@CGEM_MA) June 16, 2021 "L'avantage de la préférence nationale dans les marchés publics devrait bénéficier au produit "Made in Morocco" et non au fournisseur importateur installé au Maroc, a-t-il dit, notant que la faible protection du marché local contre la concurrence des importations étrangères de la majorité des produits plastiques fait aussi que le développement de la plasturgie profite plus à l'importateur qu'à l'industriel. Le président de la CGEM a, en outre, mis l'accent sur l'importance d'opérationnaliser les synergies entre écosystèmes industriels déjà existants et futurs. "L'objectif étant de sensibiliser et d'inciter les grands acheteurs et donneurs d'ordres marocains à s'approvisionner en produits +Made in Morocco+, en vue de substituer les importations du Maroc en produits plastiques finis", a précisé M. Alj à cet effet. Il a également souligné, lors de cet événement tenu en mode hybride, la nécessité de consolider les acquis actuels, de continuer à œuvrer pour un cadre juridique fiscal et réglementaire adéquat et de profiter de la relance post-covid-19 pour gagner en compétitivité, en misant davantage dans la recherche et le développement et l'innovation, dans la décarbonisation et dans la formation du capital humain en vue de permettre à la plasturgie au Maroc d'atteindre son plein potentiel. Il a, de même, noté que la plasturgie est une industrie où les acteurs économiques du Royaume ont développé un savoir-faire remarquable et qui connait une croissance soutenue, relevant que celle-ci connait une croissance soutenue, avec 28 milliards de dirhams (MMDH) de chiffre d'affaires. Et de constater que "malgré l'ampleur de la crise, l'industrie du plastique a montré une grande résilience couplée à une capacité d'adaptation salutaire". Le président de la Fédération Marocaine de la Plasturgie (FMP), Hicham El Haid a, pour sa part, relevé que la plasturgie génère 75.000 emplois directs et 350.000 emplois indirects, faisant savoir que 750.000 tonnes de produits de matières premières plastique sont transformés, dont 70.000 produites localement, par l'industrie nationale. M. Haid a également noté que l'écosystème de la plasturgie est en évolution permanente et regorge de potentialités importantes à développer, relevant que le secteur est conçu à même d'encourager les entreprises à créer davantage d'emploi. De son côté, le directeur général de l'industrie au ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique, Ali Seddiki, a relevé que le secteur de la plasturgie est un secteur extrêmement important pour le Royaume, notant que celui-ci fait partie des premiers secteurs structurés en écosystème. Il a, de même, indiqué que les enjeux aujourd'hui sont ceux de l'intégration de cet écosystème avec les métiers d'avenir, à savoir l'automobile et l'aéronautique, soulignant l'importance de créer davantage de produits technologiques et techniques en lien notamment avec le travail réalisé sur les exportations marocaines.
* Maroc/Banque de projets industriels: Un potentiel de substitution à l'import de 35,5 MMDH (bilan d'étape)