Le secteur de la plasturgie prépare son grand rendez-vous biennal. Et c'est dans l'esprit de la mouvance de la coopération Sud-Sud que se tiendra la 6ème édition du Salon international du plastique, caoutchouc et composites (Plast Expo) prévue du 3 au 6 juin 2015 à la Foire internationale de Casablanca. Pour la Fédération marocaine de plasturgie (FMP) et ses partenaires Forum7 et Fairtrade, le salon est devenu le carrefour incontournable de l'industrie pour le Maroc et l'Afrique du Nord. Un grand événement qui se prépare donc avec une grande nouveauté cette année. Plast Pack fait son entrée «Pour cette édition 2015, Plast Expo connaîtra l'organisation en concomitance avec la 1ère édition du Salon de l'emballage plastique (Plast Pack)», a annoncé M'Hamed Younès Lahlou, président de la FMP, lors d'une rencontre avec la presse tenue hier, mardi 28 avril, à Casablanca. Et de poursuivre : «Il s'agit d'un tout nouveau Salon qui traduit la maturité du secteur de l'industrie de l'emballage au Maroc et des potentialités de ses opérateurs dans l'accompagnement des autres secteurs phares de l'industrie nationale tels que l'agroalimentaire, la chimie, le textile ou autres. En ce sens, il faut noter que l'emballage représente une part non négligeable du secteur de la plasturgie évaluée à plus de 44%». Ainsi, les deux salons, Plast Expo et Plast Pack, proposent cette année d'offrir des opportunités d'échange aux professionnels de la plasturgie euro-méditerranéens, africains et arabes. «Pour cette édition, nous tablons sur près de 180 exposants et 4.000 visiteurs à qui nous garantirons une édition d'anthologie par un contenu riche et qualitatif. Notons que 88% des entreprises qui ont déjà pris part au Plast Expo le recommandent vu que le Salon est exactement à l'image de la position et de la maturité du secteur au Maroc», a expliqué, pour sa part Mohamed Lazrak, président du Salon. Focus sur l'Afrique Une édition très riche se prépare donc avec un focus sur les possibilités d'ouverture sur les pays africains. En ce sens, seront en conclave lors de cette édition plus d'une cinquantaine de donneurs d'ordre africains. «L'expansion et la dynamisation internationale de la plasturgie marocaine passent inéluctablement par l'Afrique. Le Maroc en modèle industriel, est à la fois hub et locomotive industrielle du secteur sur le continent et dans le pourtour méditerranéen», a relevé, pour sa part, Nabil Saouaf, directeur de la FMP. Une idée fortement appuyée par le président de la Fédération. «Déjà timidement présent en Afrique subsaharienne, le secteur de la plasturgie marocaine gagnerait plus sur ces marchés d'extension naturelle avec un cadre et une approche concertés autour de la FMP des départements de la coopération et du commerce extérieur», indique M. Lahlou. Et justement l'invitation de la cinquantaine d'opérateurs d'Afrique subsaharienne est une opportunité supplémentaire aussi bien pour les industriels marocains que pour leurs homologues du continent. Plasturgie au Maroc : Des ambitions et des chiffres… Le secteur de la plasturgie pèse au Maroc près de 650 entreprises pour 45.000 emplois directs et environ 300.000 indirects et réalise 550.000 tonnes de produits transformés pour un chiffre d'affaires de 12,4 milliards de dirhams. «La dynamisation du secteur telle que détaillée dans la Vision stratégique à l'horizon 2020 permettra de réaliser un bond qualitatif, lequel impactera sans équivoque l'économie nationale. Cette vision pourrait permettre de dégager un potentiel de chiffre d'affaires total pour la filière plasturgie proche de 28 milliards de dirhams à l'horizon 2020, et la création de près de 27.000 emplois directs et 70.000 indirects supplémentaires», a précisé M. Lahlou. Et toujours dans les perspectives d'ici 2016 le marché mondial de la plasturgie s'attend à une évolution importante avec l'Europe qui perdra 5% de part de marché au bénéfice de l'Asie, alors que l'Amérique maintiendra son poids grâce à l'exploitation du gaz de schiste. «L'Afrique, encore à la traîne, devra emprunter des raccourcis pour tirer pleinement profit de cette industrie vitale et réduire le gap qui la sépare du peloton de tête, composé aujourd'hui des grandes puissances en la matière (Brésil, Chine, Inde, Indonésie et Afrique du Sud,....)», a conclu M. Lahlou.