A l'instar des 189 Etats et territoires membres de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), la Direction générale de la météorologie (DGM) relevant du Ministère de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau, célèbre le 23 mars, la Journée mondiale de la météorologie sous le thème le thème: "l'Océan, le Temps et le Climat". A cette occasion, 2M.ma, revient avec Houcine Youaabed, responsable de la communication à la DGM, sur le thème de cette journée, sur les effets du changement climatique et sur l'état des lieux de océans. Interview. Une Journée sous le signe "l'océan, le temps et le climat" ? Le thème de cette année célèbre la volonté de l'Organisation mondiale météorologique de lier l'océan, le temps et le climat au sein du système terrestre. Lesquels contribuent à la compréhension des effets des changements climatiques, au renforcement et à l'assurance de la sécurité des vies et des biens tout en réduisant le risque de catastrophes. C'est aussi l'occasion de mettre en avant le rôle crucial des océans et leurs effets sur le climat. Quels sont les effets du changement climatique au niveau régional ? Ces effets sont observés partout dans le monde. Parmi lesquels, le réchauffement climatique remarquable de façon significative dans la planète et dont les répercussions se manifestent dans la plupart des régions du monde, notamment dans la région méditerranéenne. Les augmentations des températures moyennes sont désormais généralement supérieure à la normale du globe. Au niveau national, les observations relevées vont dans cette même lignée, notamment avec la hausse des températures ainsi que la fréquence des phénomènes extrêmes (fortes pluies, vagues de chaleur…) Comment peut-on préserver les océans ? Il faut d'abord savoir que l'océan stocke la majeure partie des chaleurs emprisonnées par les gazs à effet de serre. Il s'agit d'un pole crucial dans la progression des changements climatiques et absorbe également une partie des oxydes de carbones émise par les activités humaines ce qui rend l'eau de mer plus acide, d'où les dégâts remarqués au niveau des récifs coralliens. Ce sont les activités humaines qui vont contribuer, ou pas, à la préservation des océans. Il faut diminuer la pollution, par la réduction du rejet de matières plastiques dans les ports et dans la mer également. Il est recommandé de traiter et collecter les eaux usées avant de les jeter dans les mers. Par ailleurs, les observations sont nécessaires pour comprendre les retombées des changements climatiques sur la productivité marine de la pêche. Il ne faut perdre de vue que l'océan est un moteur majeur de l'économie mondiale et pour cela les services météorologiques et les chercheurs surveillent régulièrement l'océan et son évolution et modèlisent ses effets sur l'atmosphère en fournissant une variété des services maritimes, dont la gestion côtière et la sauvegarde de la vie en mer, a conclu M. Youaabed.
Dana un communiqué rendu public lundi, la Direction générale de la météorologie indique que cette Journée météorologique mondiale, qui commémore l'entrée en vigueur de la Convention de l'OMM en 1950, constitue une occasion importante pour présenter le rôle de la DGM et sa contribution à la sauvegarde des personnes et des biens par la veille et la vigilance météorologique et climatique et par la fourniture d'informations et services météorologiques et climatiques permettant d'apporter l'aide à la prise de décision. La DGM, consciente de l'importance de son rôle dans la contribution à la sécurité des personnes vivant sur les côtes et dans la surveillance des océans, accompagne les gestionnaires des ports, le secteur de la pêche côtière et les institutions publiques et privées, souligne le communiqué, ajoutant que la Direction met à leur disposition toute l'information météorologique et climatique, sur terre et sur mer qui leur permet de prendre des décisions efficaces et efficientes dans l'exercice de leur activité. Pour atteindre ces objectifs, la DGM indique avoir développé une stratégie visant à développer des outils d'aide à la décision et fourni une assistance technique spécialisée au secteur maritime. Cette stratégie, explique-t-elle, comprend la mise en œuvre de moyens de mesure et de surveillance en équipant 5 stations marines, l'utilisation des mécanismes de télédétection modernes et avancés comprenant 8 radars météorologiques et deux radars marins, ainsi que la modernisation des moyens de traitement, de production et de diffusion des données à travers un centre de traitement de données conforme aux exigences des normes de qualité internationales. Il s'agit également du renforcement des capacités de calcul, la mise à disposition des modèles à maille très fines allant jusqu'à 1.3 km pour la prévision des phénomènes locaux, la mise en place d'une nouvelle procédure de vigilance maritime et d'alerte météorologique et le développement d'un système d'information performant permettant l'échange d'informations en temps réel au niveau national et international et la diffusion des informations et des avis d'alertes météorologiques à l'ensemble des usagers, poursuit le communiqué. Ainsi, la stratégie de la DGM vise l'amélioration continue de la qualité de la prévision et l'anticipation des phénomènes météorologiques dangereux dans le cadre de sa contribution à la réduction des risques liés aux phénomènes météorologiques et climatiques, en œuvrant à moderniser et mettre à haut niveau ses infrastructures et accélérer son développement numérique. Il s'agit aussi de se doter d'un nouveau centre de traitement de données "Data Center" et d'un Super Calculateur ayant une capacité de calcul de 1 Pétaflops (équivalent à 1 million de milliards d'opérations par seconde) permettant de réaliser des prévisions météorologiques plus précises géographiquement et plus fines dans le temps. Par ailleurs la DGM s'appuie sur son système de management de qualité qui lui permet de répondre aux exigences normatives nationales et internationales et d'adopter les meilleures pratiques pour améliorer les services qu'elle fournit à ses partenaires. Cette démarche a été couronnée par le renouvellement de sa certification ISO 09001 V2015 en août 2020, se réjouit la DGM, désormais considérée parmi les "premières institutions publiques à obtenir cette certification" pour ses activités de services, de support et de management, conclut le communiqué.
* La deuxième édition du forum annule «AI for Climate» se tiendra à Dakhla