Le gouvernement français a assuré que le virus de la grippe aviaire H5N8 présent sur des volailles en France ne présentait, "à ce jour", "pas de risque de transmission à l'Homme", ajoutant que des comparaisons sont en cours avec le virus ayant contaminé des personnes en Russie. "A ce jour, 130 séquences virales complètes ont ainsi été obtenues. Aucune des analyses réalisées par l'Anses (Agence de sécurité sanitaire) n'a montré de propriétés laissant craindre un risque de transmission à l'Homme du virus de l'influenza aviaire présent sur des volailles en France", selon un communiqué des ministères français de l'Agriculture et de la Santé dont se font écho dimanche les médias du pays. Une comparaison entre le virus russe et celui présent en France sera d'ailleurs faite par les services compétents, ajoutent les deux ministères. "Les équipes de l'Anses étudient avec la plus grande attention les informations, en particulier le séquençage du virus détecté chez les personnes contaminées et leur comparaison avec les virus circulant chez les volailles en France", soulignent les mêmes sources qui affirment que les résultats de la comparaison seront communiqués « dès que possible". Selon les deux ministères, l'épizootie d'influenza aviaire, qui sévit en France et en particulier dans le Sud-ouest, depuis décembre 2020 avec 466 foyers détectés à ce jour, "a connu un net ralentissement" depuis plusieurs semaines, grâce à l'abattage préventif de plus de trois millions de volailles. Cette stratégie "continuera d'être appliquée sur toute nouvelle suspicion dans le sud-ouest pour juguler au plus vite tout risque de dissémination du virus", affirment-ils. La Russie a annoncé samedi avoir détecté le premier cas de transmission à l'être humain de la souche H5N8 de la grippe aviaire, ajoutant avoir informé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de cette "découverte importante". L'OMS a de son côté confirmé avoir été informée par la Russie de cette découverte, qui "si confirmée, serait la première fois que le H5N8 infecte des humains". Selon l'OMS, la transmission de la grippe aviaire à l'homme est un fait rare et nécessite "un contact direct ou étroit avec des oiseaux infectés ou avec leur environnement". Cependant, ce virus "doit être surveillé" car il a un potentiel de mutation.