A l'occasion de la journée mondiale de contraception, commémorée le 26 septembre de chaque année depuis 2007, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a attiré l'attention sur les effets négatifs de la limite d'accès des femmes et des couples aux moyens contraceptifs, leur permettant de jouir de leur droit fondamental et de faire un choix volontaire et éclairé. L'UNFPA rappelle dans ce sens qu'au niveau mondial, les grossesses non planifiées ou non désirées sont estimées à 87 millions par an. Dans un communiqué, le Fond des nations unies pour la population indique que plus de la moitié des femmes concernées, soit 46 millions par an, ont recours à l'Interruption Volontaire de la Grossesse, dont 18 millions le font dans des conditions dangereuses, ce qui a inévitablement des conséquences lourdes, aussi bien sur le plan sanitaire qu'économique. « L'accès à des moyens modernes de contraception permet aux femmes de planifier leur vie, de recevoir une meilleure éducation, d'obtenir et de conserver des emplois mieux rémunérés et de contribuer ainsi plus activement à la prospérité de leurs familles et communautés », ajoute-t-on de même source. Et d'indiquer que l'amélioration de la situation financière de ces femmes leur permet d'offrir une meilleure éducation à leurs enfants, créant ainsi un cercle vertueux dont profiteront les générations à venir. Pour ce qui est du modèle marocain, l'UNFPA a exprimé sa satisfaction de « la réussite du Programme National de la Planification Familiale qui parvient à atteindre toutes les populations sans distinction par milieu ». D'après le même document, le niveau d'utilisation contraceptive a contribué à la réduction de la mortalité maternelle qui a enregistré une régression de décès : 332 décès par 100,000 naissances vivantes ont été enregistrés en 1990, contre 72,6 en 2018. Tant s'en faut, le fond des Nations Unies appelle à plus d'efforts afin de réduire le gap des 11,3% des besoins non-satisfait en la matière, des 12,8% qui ont toujours recours aux méthodes contraceptives traditionnelles et de la diversification des méthodes contraceptives au-delà de la pilule, majoritairement utilisée par 48,4% des femmes. Notons qu'une rencontre virtuelle sera organisée le 28 septembre en partenariat avec le Ministère de la Santé, sur la situation et les perspectives du Programme National de la Planification Familiale. * Lire aussi : Fès: Accouchement d'une femme atteinte du COVID19, le bébé en bonne santé