Environ 14,6 millions de personnes ont été déplacées de janvier à juin dans près de 130 pays et territoires, une situation aggravée par la pandémie de coronavirus, a indiqué, mercredi 23 septembre à Genève, le Centre de surveillance du déplacement interne (IDMC). Parmi les indications livrées par le Centre, les conflits et la violence ont provoqué 4,8 millions de nouveaux déplacements, surtout en Afrique et au Proche-Orient, un chiffre en augmentation d'un million par rapport à la même période l'année dernière, précise l'IDMC dans un nouveau rapport. Côté pays, la Syrie observe l'extension la plus importante, 1,5 million. Elle est suivie par la République démocratique du Congo (RDC) et le Burkina Faso qui est devenu la crise la plus importante dans la région. Le nombre de nouveaux déplacements internes s'étend dans plusieurs pays africains. La directrice d'IDMC, Alexandra Bilak, relève la «volatilité» des déplacements, notant que la pandémie a «réduit l'accès à la santé et augmenté les difficultés économiques et les menaces en termes de protection pour les communautés déplacées». We've recorded 14.6 million new internal #displacements across 127 countries since the start of 2020. The majority happened in Syria, DRC, Burkina Faso, India, Bangladesh & Philippines. Read @IDMC_Geneva's mid-year update for latest figures and analysis: https://t.co/XEFicdTtmK pic.twitter.com/V2s8SqlQNb — Alexandra Bilak (@AlexandraBilak) September 23, 2020 De leur côté, les désastres ont provoqué près de 10 millions de nouveaux déplacements, souligne la même source. De nombreuses personnes doivent fuir leurs habitations pour de longues périodes, mais de nombreuses autres refusent de partir, notamment parce qu'elles redoutent d'être infectées au Covid dans des sites d'évacuation. La crise humanitaire au Yémen s'est encore détériorée. Aux effets du conflit se sont ajoutés des inondations et le Covid. Les chiffres totaux «sont extrêmement inquiétants» étant donné que la majorité des dommages météorologiques sont attendus pour la seconde partie de l'année, a ajouté Mme Bilak. Elle appelle la communauté internationale à assister les gouvernements.