Quarantaine pour les voyageurs arrivant de France au Royaume-Uni, restrictions locales... De nombreux pays musclent leur dispositif pour contrer une résurgence du nouveau coronavirus, rendant d'autant plus cruciale la course au vaccin que la Russie affirme mener. Quelques jours après l'annonce par Vladimir Poutine qu'un premier vaccin "assez efficace" avait été mis au point en Russie (testé sur la propre fille du président russe), Moscou a annoncé avoir produit les premières doses. Le "Spoutnik V" est cependant perçu avec scepticisme par le reste du monde, la phase finale des essais n'ayant commencé que cette semaine. L'obtention d'un vaccin reste l'un des principaux espoirs de la planète pour se débarrasser des restrictions drastiques mises en place pour freiner la propagation de la maladie Covid-19, qui a fauché plus de 760.000 vies dans le monde sur plus de 21 millions de cas recensés. Des dizaines de millions de doses des différents candidats ont été achetées par les pays avant même de savoir si elles seront efficaces. Face à l'aggravation de la situation sanitaire en France, le Royaume-Uni a imposé samedi au petit matin 14 jours d'isolement aux voyageurs arrivant de ce pays, mais aussi des Pays-Bas et de Malte, un peu plus d'un mois après les en avoir exemptés. Pays d'Europe le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 41.000 morts, le Royaume-Uni craint d'importer des cas sur son sol. * La Russie annonce le début de la production du premier vaccin contre le coronavirus Les Britanniques ou Français résidant en Grande-Bretagne et en vacances en France se sont rués vendredi sur les derniers trains, ferrys et vols, dépensant des sommes parfois exorbitantes, pour anticiper leur retour et éviter de devoir rester à l'isolement chez eux sans pouvoir aller au bureau ou envoyer les enfants à l'école pour la rentrée. La France a regretté la décision britannique et annoncé qu'elle entraînerait "une mesure de réciprocité". Elle cherche aussi à contenir l'aggravation récente avec la multiplication des cas. A Paris, le port du masque est devenu obligatoire en extérieur samedi matin dans de nombreuses zones comme les Champs-Elysées ou le quartier du Louvre. Le monde fait face à une hausse considérable des cas d'infection et de décès dus au coronavirus. Les Etats-Unis demeurent le pays le plus endeuillé (168.446 morts), devant le Brésil (106.523), le Mexique (55.908) et l'Inde (49.036). Même des pays dont la gestion de la première vague épidémique avait été saluée sont concernés par le retour du virus. Après la Nouvelle-Zélande qui a prolongé vendredi le confinement d'Auckland, la Corée du Sud a durci samedi les mesures de restrictions sociales à Séoul et ses environs alors que le nombre de contaminations est au plus haut depuis cinq mois. Les rencontres de sport professionnel devront de nouveau être jouées à huis clos. Le Royaume-Uni autorise à partir de samedi des cérémonies de mariage et rouvre certains lieux comme les salons de beauté et casinos, une étape du déconfinement qui avait été repoussée de deux semaines en raison de la résurgence des cas. Aux Etats-Unis, le gouverneur de New York a annoncé la réouverture le 24 août des musées et autres institutions culturelles, après cinq mois de fermeture.