Plus de 30 milliards de dollars vont être nécessaires pour mettre au point les tests, vaccins et traitements contre le Covid-19, a indiqué vendredi l'Organisation mondiale de la santé, à la veille d'une conférence des donateurs. L'initiative internationale (baptisée ACT Accelerator) lancée fin avril par l'OMS et ses partenaires pour accélérer le développement, la production et l'accès équitable aux nouveaux diagnostics, thérapies et vaccins contre le nouveau coronavirus aura besoin de "31,3 milliards de dollars au cours des 12 prochains moins", a indiqué l'agence onusienne dans un communiqué. A ce jour, 3,4 milliards de dollars ont été promis. "Il faut donc 27,9 milliards de dollars supplémentaires, dont 13,7 milliards pour couvrir les besoins immédiats", a précisé l'OMS. "C'est un investissement qui vaut la peine d'être fait. Si nous ne nous mobilisons pas maintenant, les coûts humains et les répercussions économiques vont s'aggraver", a déclaré Ngozi Okonjo-Iweala, l'envoyée spéciale pour l'initiative internationale, au cours d'une conférence de presse. "Bien que ces chiffres semblent importants, ils ne le sont pas quand on pense à l'alternative. Si nous dépensons des milliards maintenant, nous pourrons éviter de dépenser des milliers de milliards plus tard. Il faut agir maintenant, et ensemble", a-t-elle ajouté. Les fonds doivent permettre de mettre au point et de distribuer 500 millions de tests et 245 millions de traitements dans les pays à revenu faible et intermédiaire d'ici mi-2021, et 2 milliards de doses de vaccins dans le monde, dont la moitié dans les pays à revenu faible et intermédiaire, d'ici la fin 2021. "Il est clair que pour maîtriser le Covid-19 et sauver des vies, nous avons besoin de vaccins, de diagnostics et de thérapies efficaces, dans des volumes sans précédent et à une vitesse sans précédent", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Et il est clair que, puisque tout le monde peut être touché par le Covid-19, tout le monde devrait avoir accès à tous les outils de prévention, de détection et de traitement, et pas seulement ceux qui ont les moyens de les payer", a-t-il ajouté.