L'organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis-Monde (CGLU-Monde) a tenu, jeudi soir à Tanger, sa réunion annuelle "Retraite et Campus" visant à étudier les moyens à même d'exécuter les recommandations élaborées lors du congrès de la CGLU, organisé récemment en Afrique du Sud. Cette réunion a été marquée notamment par la présence de l'ensemble des représentants des gouvernements locaux et régionaux membres de la CGLU, du président de la CGLU-Monde, de la secrétaire générale ainsi que le vice-président de l'organisation, du Wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et du Wali directeur général des collectivités locales. Ont également pris part à cette rencontre la ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'Etranger, la présidente de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et le maire de Tanger. S'exprimant à cette occasion, le président de la CGLU-Monde, Mohamed Boudra, a indiqué que la réunion annuelle "Retraite et Campus" de la CGLU est organisée pour la première fois en dehors du siège de l'organisation, estimant que le choix du Maroc "est une reconnaissance des efforts que fournit le Royaume dans le domaine de la coopération décentralisée internationale, notamment en Afrique". La tenue de cette réunion au Maroc traduit également la reconnaissance de la CGLU quant aux "efforts entrepris par le Royaume dans le domaine de la régionalisation avancée et de la décentralisation", a ajouté M. Boudra, maire d'Al-Hoceima et également président de l'Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC). Pour sa part, la secrétaire générale de la CGLU, Emilia Saiz, a noté que cette rencontre est le premier séminaire annuel de l'organisation tenu sous la présidence de M. Boudra, affirmant que la CGLU a énormément de relations avec les autorités marocaines et les maires des villes du Royaume. "Le Maroc est un très bon exemple en termes de développement territorial", a-t-elle confié, estimant que le Royaume a, depuis toujours, joué un rôle "très important" dans le mouvement international des Cités et Gouvernements Locaux Unis, notamment en Afrique, tout en oeuvrant pour une vision solidaire du monde. Quant au vice-président de la CGLU et maire de la ville de Ouagadougou, Armand Béouindé, il a noté que ce séminaire a pour but de discuter du rôle des collectivités territoriales et leur positionnement par rapport aux enjeux de la gouvernance locale, expliquant que les collectivités, malgré leurs spécificités, ont la particularité de faire face, généralement, aux mêmes défis, peu importe où elles se trouvent. Ce séminaire est donc l'occasion pour les maires des pays membres de la CGLU, de se retrouver, de partager leurs expériences, d'échanger les modèles réussis et de découvrir la nouvelle dynamique donnée à l'organisation pour pouvoir compter parmi les institutions qui gouvernent les différentes sociétés. Par ailleurs, le Wali directeur général des collectivités locales, Khalid Safir, a relevé qu'"une telle rencontre permet d'échanger les idées, les expériences et les bonnes pratiques, de porter haut et fort un message de paix, de solidarité et de bonne gouvernance", affirmant la pleine disposition du Maroc à appuyer la nouvelle présidence dans la concrétisation de son projet pour la CGLU. La ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville, Nouzha Bouchareb, a, quant à elle, souligné l'importance d'ériger les villes intermédiaires en moteurs de croissance économique, de créativité, d'innovation et d'attraction où toutes les dimensions du développement urbain durable doivent être prises en compte d'une manière intégrée, résiliente et inclusive. Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'Etranger, Mohcine Jazouli, a de son côté relevé que l'urbanisme et l'urbanité sont aujourd'hui les signes du développement et de la modernité de l'Afrique, estimant que l'émergence du continent africain passe nécessairement par l'émergence de grandes villes voire de mégalopoles africaines qui doivent être accompagnées par un développement durable des régions du continent.