Les gouvernements locaux et régionaux sont déterminés à contribuer à augmenter l'ambition en matière d'atténuation et d'adaptation au changement climatique, a affirmé à New York, le vice-président de Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique (CGLU Afrique), Mohamed Boudra. Lors d'un événement portant sur «la territorialisation de la finance Climat en Afrique», organisé par la Banque Ouest Africaine de Développement et CGLU Afrique en marge du Sommet Action Climat et de la 74ème Assemblée générale des Nations Unies, M. Boudra a souligné que les gouvernements locaux et régionaux ont rappelé leur engagement à ce sujet au cours des différentes conférences des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui se sont tenues depuis la COP 21 en décembre 2015 à Paris. Ils ont eux-mêmes pris l'initiative de lancer une convention mondiale des maires pour le climat et l'énergie, à laquelle plus de 10.000 villes et territoires participent à travers le monde, a-t-il rappelé au cours de cet évènement parallèle auquel ont pris part plusieurs maires, dont ceux de Lisbonne et d'Accra ainsi que la secrétaire générale de CGLU monde, Emilia Saiz. «Nous sommes persuadés que les dispositions de l'Accord de Paris ne seront pas réalisés si les gouvernements locaux et régionaux ne prennent pas une part plus importante dans leur mise en œuvre», a insisté M. Boudra. Il a dans ce contexte rappelé que plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des villes, qui subissent l'essentiel des conséquences des changements climatiques en termes de pertes en vies humaines ou de destruction des investissements publics et privé. «C'est pour accélérer l'implication des gouvernements locaux et régionaux dans l'agenda du Climat que l'organisation, CGLU Afrique, a initié la création d'une Task Force Climat à laquelle participent tous les partenaires techniques et financiers de l'écosystème du Climat au niveau africain et international, a-t-il poursuivi. L'une des propositions avancée par la Task Force Climat de CGLU Afrique consiste à profiter de la révision en cours des contributions définies au niveau national par les Etats parties à la convention cadre des Nations Unies pour les changements climatiques en application de l'accord de Paris, pour mieux impliquer les gouvernements locaux dans l'action climatique. A cet égard, a-t-il dit, il est proposé de commencer cette révision en partant des contributions définies au niveau local ou territorial, afin que leur prise en compte permette d'augmenter l'ambition des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) dans les différents pays. Cette approche partant du bas vers le haut va sans doute favoriser une meilleure appropriation et harmonisation de l'agenda du Climat à tous les niveaux de gouvernance, a estimé M. Boudra, ajoutant qu'elle permettrait aussi de mettre au point des accords entre le gouvernement national et les gouvernements locaux et régionaux pour la mise en œuvre des actions dans le cadre de l'agenda du climat. M. Boudra a, à cette occasion, invité les participants à ce conclave organisé avec l'appui de Price Waterhouse and Coopers (PwC), à explorer des pistes de réponses possibles pour améliorer de façon drastique l'accès des villes et territoires à la finance Climat. Cet événement parallèle a été organisé dans le but de sensibiliser la communauté financière internationale sur la nécessité de soutenir la contribution des acteurs territoriaux à la définition et la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National. Il s'agit aussi d'identifier les obstacles et les conditions préalables à l'usage d'une approche ascendante pour la formulation de projets susceptibles d'être financés dans le cadre de la mise en œuvre des CDN et de définir les leviers qui peuvent aider à accélérer l'accès à la finance climat pour les villes et les collectivités territoriales.