Après les récentes avancées réalisées en matière dendettement public, un retournement pourrait se profiler à lhorizon. Les perspectives dévolution de la dette ne sont guère reluisantes. Les intérêts, qui seraient de lordre de 18,8 milliards de dirhams, soit 3,8% du PIB en 2006, devraient peser de tout leur poids. Les intérêts de la dette publique seraient de lordre de 18,8 milliards de dirhams, soit 3,8% du PIB en 2006, en hausse de 7,9% par rapport à leur niveau de lexercice 2005 actualisé. Après la baisse tendancielle observée depuis les cinq dernières années, ils renouent avec leur niveau atteint en 2001, en rapport avec laccroissement du taux dendettement en 2005 imputable, en plus de la dégradation du déficit budgétaire, à la régularisation de la dette de lEtat à légard de la Caisse marocaine de retraite. Au titre de lexercice budgétaire 2006, les intérêts sur la dette extérieure connaîtraient une hausse de 13,5% et ceux relatifs à la dette intérieure sapprécieraient de 7%. Compte tenu de lapurement darriérés pour un montant de 4,2 milliards de dirhams, le Trésor serait appelé à mobiliser 20,3 milliards de dirhams pour le financement du déficit. Etant donné des flux nets extérieurs négatifs de 2,1 milliards de dirhams, le besoin de financement intérieur serait denviron 22,4 milliards de dirhams. Ainsi, compte non tenu des opérations de gestion active de la dette, le taux dendettement atteindrait 70% du PIB en 2006, en hausse de 0,8 point du PIB par rapport à 2005. Lendettement intérieur serait de 56,7% du PIB, en augmentation de 0,7 point par rapport à lexercice 2005 actualisé, et celui extérieur baisserait de 1,5 point pour se situer à 13,3% du PIB. Globalement, les intérêts de la dette connaîtraient une légère économie de 36 millions de dirhams. Les intérêts de la dette intérieure atteindraient 14,95 milliards de dirhams à fin 2005. Leur aggravation denviron 180 millions de dirhams par rapport aux prévisions initiales serait largement compensée par léconomie qui serait enregistrée au titre des intérêts de la dette extérieure (environ 220 millions de dirhams), en relation notamment avec la détente des taux dintérêts internationaux. Les intérêts de la dette avaient connu en 2004 une baisse de 1% du PIB par rapport à 2001. Cette baisse a été imputable notamment aux intérêts de la dette extérieure, en rapport avec la politique de gestion active de la dette et le recul des taux d'intérêt sur le marché financier international. Ainsi, le taux implicite sur la dette extérieure a été ramené à 3% en 2004 après 5% en 2001. Quant aux intérêts de la dette intérieure, ils avaient représenté en moyenne 3,4% du PIB au cours de la période 2001-2004. Le taux apparent est passé de 8,5% en 2001 à 7,1% en 2004, imputable à la détente des taux et à la surliquidité qui a caractérisé le marché monétaire ces dernières années. Suite aux recettes demprunt mobilisées, lencours de la dette directe du Trésor sest situé, à fin décembre 2004, à 66,4% du PIB contre 74,8% en 2001, soit une baisse de 8,4 points. Cette situation est le résultat combiné dune réduction du ratio de la dette extérieure denviron 13 points du PIB pour atteindre 15,9% et dune hausse de celui de la dette intérieure de 4,6 points du PIB pour se situer à 50,5%.