Le Roi Mohammed VI nomme les nouveaux membres de la CNDP    Code de la famille : 26 % des décisions de justice liées au divorce    Droit de grève : Les discussions à la Chambre des Conseillers « se déroulent dans un climat de grande responsabilité »    Attachés scientifiques: l'adoption du projet de décret, une étape importante dans l'amélioration de la situation de cette catégorie professionnelle (Ministère)    Escobar du Sahara : Des employés communaux accusés de falsifier des procurations pour l'ex-épouse de Bioui    Tourisme rural : 188 millions de dirhams pour valoriser 16 villages    Lancement du premier corridor écologique entre l'Espagne et le Maroc    Révision fiscale : Un levier pour booster la compétitivité des entreprises marocaines    La commune de Tanger se prépare pour la CAN 2025 et le Mondial 2030    Cours des devises du vendredi 24 janvier 2025    La Bourse de Casablanca démarre en hausse    Tempête Eowyn : Chaos dans les transports et pannes de courant au Royaume-Uni    Palestine : de la colonisation à l'effacement    Boualem Sansal : Une résolution du Parlement européen dénonce la répression en Algérie    Poutine "prêt" à parler à Trump et attend "des signaux" de Washington    Le gouvernement français donne un tour de vis supplémentaire à sa politique migratoire    Belgique : Rudi Garcia, nouvel entraîneur des Diables Rouges    Le gouvernement français donne un tour de vis supplémentaire à sa politique migratoire    Températures prévues pour le samedi 25 janvier 2025    Le gouvernement déploie de grands efforts pour lutter contre la rougeole    Car Of The Year Morocco 2025: le Volkswagen Tiguan remporte le titre    Les prévisions du vendredi 24 janvier    Fouzi Lekjaâ : La Coupe du Monde au Maroc nécessitera 40 000 bénévoles et il faut repenser la formation professionnelle pour garantir la qualité des services    Cherté de la vie au Maroc : Mustapha Baitas ou la cécité volontaire du cancre    Exposition "Trois continents, trois regards", une célébration de la diversité    « The Hamish Bowles Collection » : Une rétrospective unique au Musée Yves Saint Laurent Marrakech    Mort de Jean François Kahn : Adieu JFK !    La vaccination des enfants : une priorité    Affaire Boualem Sansal : la pro-Polisario Rima Hassan vote contre une résolution européenne qui condamne l'Algérie    Oscars 2025 : Voici la liste complète des nominés    PSG - Manchester City (4-2) : Achraf Hakimi a vécu l'«un des matchs les plus incroyables»    Africa : Nasser Bourita and Yassine Mansouri received by the Congolese President    L'Algérie s'approprie la libération d'un Espagnol, enlevé sur son territoire    Mauritania agrees to major strategic projects with Morocco    CAN (Maroc-2025) : le tirage au sort prévu le 27 janvier à Rabat    La World Surf League revient à Taghazout pour le Pro Taghazout Bay    L'Egyptien Omar Marmoush signe à Manchester City jusqu'en 2029    Taounate: 10.800 bénéficiaires de l'opération « Riaya » 2024/2025    Tennis .Open d'Australie 25 : L'Américaine Madison Keys et la Biélorusse Aryna Sabalenka finalistes    La révolution des élèves en Algérie : Manifestations des jeunes contre la situation de l'éducation et un avenir incertain    Le Maroc et la Mauritanie renforcent la coopération énergétique face aux tensions régionales avec l'Algérie : le projet de connexion électrique s'ouvre à de nouvelles perspectives    Le vice-directeur du journal "La Vanguardia" espagnol écrit : Trump ouvrira un consulat américain à Dakhla, et la France également    1-54 : Il était une foire… où l'art africain brillait de mille feux    Riyad. Le caftan marocain fait sensation aux Joy Awards    Souveraineté sanitaire. L'Afrique doit s'y mettre    El Guerguerat. 37 kg de cocaïne dissimulée dans les moteurs de camions    De la musique à la gastronomie, le Maroc brille à l'Unesco    FICAM 2025 : Le cinéma d'animation en interaction avec le jeu vidéo à Meknès    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dépenses fiscales
Publié dans Finances news le 10 - 11 - 2005

Représentant 3,4% du PIB, le poids des dispositions fiscales dérogatoires est sensiblement pareil qu’en France. Face à l’absence d’évaluation, impossible de mesurer la portée effective des dépenses fiscales. La Loi de Finances 2006 tente d’y remédier.
Exonérations, déductions, crédits d’impôts, taux préférentiels… : les exceptions aux règles de droit commun restent assez nombreuses au niveau de la fiscalité marocaine. Ces mesures considérées comme des dépenses fiscales entraînent, de ce fait, non seulement des contraintes budgétaires importantes, mais posent surtout des problèmes liés à la maîtrise des finances publiques et à la simplification fiscale.
Il existe à ce titre 337 dispositions fiscales dérogatoires réparties entre les impôts directs (37%) et les impôts indirects (63%), dont 30,3% ont fait l’objet d’une évaluation budgétaire et montré que 58,8% concernent la TVA. En 2004, ces mesures ont eu un coût évalué à 15 Mds de DH, ce qui représente 3,4% du PIB (même poids que la France), dont 7,9 Mds de DH de TVA et 3,9 milliards pour l’IS.
En les situant dans leur contexte général de politique économique, les dépenses fiscales sont analysées au regard des aides directes, lesquelles sont affectées à des fonds comme le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, le Fonds de promotion des investissements, le Foman, le Fortex… Les aides directes débloquées en 2004 ont ainsi totalisé quelque 8 Mds de DH. A elles deux, les aides publiques, directes et indirectes se sont élevées en 2004 à près de 23,2 milliards de dirhams, soit 5,2% du PIB, dépassant les dépenses d’investissement réalisées par l’Etat.
Seule une évaluation des dépenses fiscales peut, à cet égard, permettre d’harmoniser un tant soit peu le fossé qui existe entre les aides à caractère fiscal et les dépenses publiques directes.
Dans un contexte où la maîtrise des finances publiques semble être l’une des priorités du gouvernement, la fiscalité dérogatoire reste donc sous-tendue par des enjeux essentiels, notamment la maîtrise de l’impact budgétaire de ces mesures, leur efficacité et la simplification fiscale.
En cela, la multiplicité des techniques fiscales (réductions, exonérations, déductions, abattements, crédit d’impôts…) est pour le moins génératrice d’incohérences, voire de dérives budgétaires. Tout autant, la superposition des mesures dérogatoires et leur instabilité pour certains secteurs est source de complexité. On remarquera, à ce titre, que la panoplie de mesures mises en place pour favoriser tant la création d’entreprises que leur mise à niveau, utiles pourtant pour ces petites entités, n’en donne pas moins davantage de visibilité à ce secteur et ne permet guère de mesurer l’importance de l’aide publique.
Evaluer l’action de l’Etat
Face à l’absence d’évaluation de l’action publique en la matière, la portée des mesures fiscales dérogatoires a toujours été sujette à discussion. Comme le soulignait un économiste dans l’une de nos précédentes éditions (cf/ finances news.press.ma), «on ne peut apprécier la portée d’une politique si on ne l’évalue pas a posteriori (…) Le manque d’évaluation entretient le doute sur l’intérêt effectif de la majeure partie des mesures d’allègements fiscaux, surtout que certaines d’entre elles semblent être en contradiction avec les objectifs poursuivis par le Maroc, notamment en termes de simplification et d’équité fiscales».
Cela pour dire que, jusqu’à présent, les dépenses fiscales requéraient une attention moindre que les dépenses budgétaires de la part des pouvoirs publics. Cette situation devrait être corrigée avec l’entrée en vigueur de la Loi de Finances 2006, en ce sens que «les incitations fiscales seront recensées et leurs effets évalués à la lumière des objectifs attendus».
Aussi, comme cela se fait dans les pays développés, il sera désormais élaboré un rapport annuel sur les dépenses fiscales pour «mieux clarifier les logiques d’intervention publique et les adosser à des bases claires et rationnelles accordant la place qu’elles méritent à l’évaluation et à l’efficience».
Cette démarche paraît d’autant plus justifiée que les finances publiques devront faire face à des contraintes majeures : la baisse des recettes douanières (inhérente au processus de démantèlement) et des recettes non fiscales (privatisations et réduction des dividendes), ainsi que la multiplication des contrats-programmes signés avec le secteur privé.
Il s’agira donc, au regard des contraintes budgétaires, d’opérer un toilettage des dispositifs dérogatoires assortis de coûts de gestion élevés et dont l’impact est insignifiant, tout en faisant fi des mesures d’allègement à caractère structurel qui appartiennent à l’équilibre général de l’impôt.
Ce qui devrait permettre à l’exécutif «de se donner les moyens d’arbitrer entre les types de soutien à employer et d’optimiser ainsi les dépenses nécessaires à la concrétisation de sa politique économique et de concevoir les actions de réformes, budgétaire et fiscale, dans une vision globale et cohérente alliant efficacité, transparence et équité».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.