* Dès 2007, le système bancaire marocain a renforcé de deux points son coefficient de solvabilité. Au niveau des nouvelles règles, les banques seront à peu près conformes à ce qui est exigé. * Les simulations banque par banque vont permettre de dresser une cartographie et une feuille de route. - Finances News Hebdo : Vous avez évoqué Bale III lors du dernier Conseil de Bank Al-Maghrib. Peut-on avoir plus de précision sur le sujet ? - Abdellatif Jouahri : On a communiqué sur Bâle III en préparation du somment du G20 qui va se tenir en novembre à Séoul. Cest une réglementation exigeante en matière de fonds propres. Bale III a augmenté ses exigences qui ont éliminé certains éléments pris dans le noyau dur des parts prudentielles des fonds propres du système bancaire. Cette action va exiger des fonds importants de la part du système bancaire du monde entier. Mais il y a des délais qui sont très longs, à savoir jusquen 2018. Les banques et les Etats ont négocié pour trouver un consensus. Il est question de renforcer les mesures prudentielles sans toutefois pénaliser le financement de lactivité économique des pays et, disons, léconomie mondiale dans sa globalité. Par rapport à lancien système, Bâle III va diminuer les coefficients de solvabilité de 2 points. - F. N. H. : Mais est-ce que le système marocain y est préparé ? - A. J. : Heureusement pour nous, dès 2007, nous avions demandé au système bancaire marocain de renforcer de deux points son coefficient de solvabilité. Pratiquement, au niveau des nouvelles règles, nos banques seront à peu près conformes à ce qui est exigé. Rappelez-vous que par rapport à Bâle II, nous étions en train de préparer le système bancaire pour passer de la méthode standard à la méthode intégrée et cétait prévu pour 2011; donc ça continue. Il y a des travaux banque par banque pour voir les répercussions. Il y a des entités qui vont être limite-limite, dautres vont être au-dessus et, bien sûr, certaines vont être en dessous des nouvelles règles. Mais, globalement, en moyenne, le système bancaire marocain ne subira pas de contraintes énormes supplémentaires qui lui seront imposées. Il faut dire que le système bancaire est bien disposé pour accueillir les nouvelles règles de Bâle III. Il faut dire également que les simulations sont en train de se faire. Mais on devra attendre le G 20 pour voir ce qui sera arrêté. Nous avons également la réunion doctobre des Assemblées annuelles des Fonds et des Banques, car il y aura un forum sur la stabilité monétaire qui va donner une appréciation. Tout ça va nous donner une idée un peu plus précise sur ces exigences. Nous continuons de faire les simulations banque par banque et enfin nous dresserons la cartographie et la feuille de route.