* Le ratio de solvabilité global des banques marocaines sest établi à 11,7 % en 2008. * Le coefficient de liquidité moyen du secteur bancaire a reculé de près de 19 %. En marge de la détérioration de lenvironnement économique et financier international, ainsi que des résultats du système daide à la notation des établissements de crédit, la Banque centrale a mené en 2008 un vaste programme de contrôle des établissements sous son égide. La réunion du CNCE a été loccasion dy revenir. Les contrôles effectués conformément au principes de surveillance permanente et du contrôle sur place, ont donc permis à BAM de constater les progrès réalisés dans le renforcement des dispositifs de gestion des risques des établissements de crédit et didentifier des axes damélioration qui ont donné lieu à des recommandations. Tout dabord, au niveau des risques induits par la crise financière internationale, les investigations menées ont confirmé que les banques marocaines ne détiennent pas dexpositions sur les contreparties à linternational comportant des vulnérabilités et que la part des avoirs détenus à létranger demeure limitée dans le total actif. Néanmoins, Bank Al-Maghrib a demandé aux dirigeants des banques de faire preuve dune plus grande implication dans la gestion de ces risques. Elle a invité également les banques à demeurer vigilantes face aux risques liés au financement de limmobilier, en particulier le segment résidentiel touristique destiné à une demande externe, et à affiner la segmentation de leurs expositions pour améliorer le pilotage de ces risques. Sur le plan comptable, les banques ont établi leurs comptes, au titre de lexercice écoulé, conformément aux normes IFRS et publié leurs états financiers consolidés selon les nouvelles règles de communication financière. Bank Al-Maghrib a souligné la nécessité dun meilleur suivi des engagements hors bilan dont la prise en compte dans la gestion des risques, notamment de liquidité et de taux, est essentielle. «Pour ce qui est de la division des risques, les établissements assujettis ont globalement respecté le coefficient maximum. Les grands risques, à savoir les créances et les titres détenus sur une même contrepartie et dont le montant est supérieur ou égal à 5% des fonds propres prudentiels, ont représenté 380% des fonds propres prudentiels des banques, après 366% en 2007», mentionne-t-on auprès de BAM. Par ailleurs, pour se conformer au nouveau ratio de solvabilité de 10%, la plupart des banques ont procédé au renforcement de leurs fonds propres à travers des augmentations de capital, lincorporation dune partie des dividendes ou lémission de dettes subordonnées dont certaines à durée indéterminée. Ainsi, le ratio de solvabilité moyen des banques assujetties à Bâle II sest établi, sur base sociale, à 11,2%, en hausse de 60 points de base par rapport à lexercice 2007. Le ratio moyen de fonds propres de base sest amélioré, quant à lui, de 30 pb, pour atteindre 9,5%. Quant au ratio de solvabilité sur base consolidée, il sest renforcé de 100 pb à 11,7%. De son côté, le coefficient de liquidité moyen du secteur a reculé de près de 19 % pour sétablir à 106% à fin 2008. Les actifs liquides, bien quen baisse, continuent à constituer globalement une part significative du bilan des établissements bancaires. Ces évolutions invitent à lamélioration de la qualité de la mesure de la gestion du risque de liquidité au sein des banques. En matière de contrôle interne, il a été demandé à certains établissements dallouer plus de moyens au contrôle permanent et dassurer un suivi plus rigoureux des recommandations émanant des missions daudit interne et externe. Dun autre côté, des établissements ont été invités à accélérer le déploiement des dispositifs de gestion des risques opérationnels et des plans de continuité dactivité. Enfin, les principales recommandations adressées aux associations de micro-crédit ont porté sur lamélioration de la gestion du risque de crédit qui passe par la maîtrise de lendettement croisé, le redressement des faiblesses relevées dans le dispositif de contrôle interne et la mise à niveau des systèmes dinformation. A noter quen 2008, des sanctions pécuniaires ont été infligées à certains établissements dont lidentité na pas été révélée, pour non-respect de certaines dispositions réglementaires.