Pour ceux qui étaient en congé et qui se sont déconnectés de lactualité, surtout en ce qui concerne le marché boursier, sachez que vous navez pas raté grand-chose. Cétait le calme plat. Il faut croire, également, que la Bourse était en stand by, pour ne pas dire en congé, en attendant le retour des investisseurs sur le marché. Néanmoins, la place évolue toujours dans le vert, le Masi et le Madex clôturant, à la séance du vendredi 27 août sur une très légère hausse de 0,11%, portant leur performance annuelle respective à 12,65 et 13,40%. Reste à savoir si cette tendance positive se maintiendra jusquà la fin de lannée. Sur ce point, les analystes de la place ont des vues quasiment convergentes, soutenant que la confiance revient progressivement, comme en témoignent le retour des investisseurs et lévolution des deux principaux indices de la place. Tous pensent, en effet, que la Bourse de Casablanca terminera lannée sur une note positive, voire largement positive. Les analystes dAttijari Intermédiation, eux, vont plus loin : ils inscrivent le marché boursier dans une perspective haussière, avec une performance qui devrait sétablir à quelque 30% au terme du premier trimestre 2011. Des prévisions qui, évidemment, ont de quoi ravir les investisseurs. Il reste évident, toutefois, que cest au moment où cette reprise tend à se confirmer que le marché a encore davantage besoin de soutien. Il nest pas faux de dire, en tout cas, que sur ce registre, les émetteurs jouent bien leur rôle. Cela, au regard notamment de la multiplication des programmes de rachat dactions visant à soutenir les cours des valeurs cotées à la Bourse de Casablanca. Quoique, à y regarder de plus près, certains programmes de rachat semblent sujets à caution, certains observateurs y voyant une façon subtile de manipuler les cours légalement. Ce soutien doit, également, et davantage encore, provenir de lautorité de tutelle. En mettant notamment en uvre les réformes préconisées et tant attendues par les intervenants du marché, comme notamment celles concernant les projets de loi régissant les autorités de contrôle du marché des capitaux et du secteur des assurances. Parallèlement, il sagira aussi dinitier deux réformes pour le moins urgentes : le projet de loi relatif au prêt de titres et celui concernant le marché à terme dinstruments financiers, adopté par le Conseil des ministres en juin dernier. Lensemble de ces réformes devrait permettre de soutenir cette reprise, surtout que, parallèlement, dautres introductions en Bourse sont attendues. Comme celle de la compagnie dassurance CNIA Saada dici la fin de lannée, et la cession prévue en Bourse de 8% des parts détenues par lEtat dans le capital de Maroc Telecom. Il faut espérer, toutefois, que la publication des résultats semestriels des sociétés cotées ne vienne mettre un bémol à ces pronostics pour le moins optimistes.