La prochaine rentrée gouvernementale risque dêtre chaude, pour ne pas dire mouvementée. Plusieurs dossiers attendent, en effet, dêtre discutés, voire finalisés. Avec, en toile de fond, lélaboration de la Loi de Finances 2011 qui va certainement intégrer certains paramètres liés à ces dossiers. Entre le Statut avancé, la réforme de la Caisse de compensation, celle de lenseignement, du système de retraite ou encore celle du marché financier, il y a évidemment de quoi se triturer les méninges. Mais, la première épine à laquelle sera confronté au gouvernement, et particulièrement Karim Ghellab, ministre de lEquipement et du Transport, est lentrée en vigueur, début octobre, du nouveau code de la route. Alors que lon croyait que les choses étaient rentrées dans lordre suite aux premiers mouvements dhumeur des transporteurs, lon se rend compte que Ghellab devra encore, certainement, gérer des voix contestataires au sein de syndicalistes divisés où les intérêts des uns butent sur ceux des autres. Pourtant, au regard des routes meurtrières marocaines, il y a bien urgence à mettre en place ce nouveau code, en espérant quil puisse contribuer à diminuer lhécatombe. Tout le monde en est bien conscient. Ce qui nempêche pas certains de sagripper vaille que vaille à certains privilèges que leur octroient le vide et le laxisme des textes de lancien code. Faisant primer lintérêt financier sur la préservation de la vie de plusieurs milliers de citoyens victimes de nos routes. Le changement fait évidemment peur. Mais il est temps que les mentalités changent pour épouser la dynamique de modernisation de léconomie nationale. On ne peut faire domelettes sans casser dufs. Cest dailleurs dans ce même registre que sinscrit la réforme attendue du système des retraites. Une nécessité à laquelle tous les observateurs avertis souscrivent, quand bien même les divergences sont criantes. Pourtant, le but ultime est là : permettre aux retraités de mettre du beurre dans les épinards de leurs vieux jours. Comment faire ? Cest là toute la question. Une question, et bien dautres, auxquelles le gouvernement devra apporter des réponses adéquates au cours de la prochaine rentrée.