* La 16ème session a connu la présentation des perspectives du commerce extérieur. * Le cabinet en charge de létude de faisabilité dun observatoire livrera bientôt son rapport final. * Le ministre de tutelle a évoqué les principales mesures pour accompagner la dynamique du secteur. À loccasion de la tenue de sa 16ème Assemblée Générale Ordinaire, le Conseil National du Commerce Extérieur a connu une journée de travail bien chargée. En effet, plusieurs points importants figuraient à lordre du jour de cette AGO. Notamment lapprobation du PV de la 15ème session du CNCE et du rapport dactivité entre la 15ème et la 16ème session. Cette AGO a été ponctuée par la présentation du rapport annuel sur les échanges extérieurs et de linstitution de nouvelles commissions, mais surtout de la présentation de létude lancée par le CNCE en vue de la création dun observatoire du commerce extérieur. Lobjectif de ce chantier est de disposer doutils de veille sur le comportement des échanges extérieurs tant à limportation quà lexportation. Il servira, entre autres, à lévaluation de la compétitivité de loffre locale et à lanalyse de la demande mondiale adressée au Maroc. Lobservatoire permettra dopérationnaliser une veille stratégique sur les produits et les marchés ciblés par la nouvelle stratégie de promotion des exportations. Il sagit aussi dévaluer les performances du commerce extérieur par rapport aux concurrents et de pouvoir mettre à la disposition des opérateurs économiques des informations pertinentes et actualisées sur les marchées cibles et les concurrents. La réalisation de cet observatoire est à sa deuxième phase qui porte sur la réalisation des études dinvestigation relatives à la faisabilité de lobservatoire. La troisième phase porte, quant à elle, sur la détermination du contenu de lorganisation, du fonctionnement et du lieu dhébergement de lobservatoire. Suite à une série de réunions tenues tant au niveau du Comité de pilotage quà celui du suivi, le bureau détude à remis les différents livrables prévus par le CPS de létude. Il sagit du rapport méthodologique qui décrit la démarche de létude, du rapport sur le diagnostic de létat des lieux, du rapport et des résultats des investigations et des enquêtes réalisées sur lidentification des besoins et des prestations fournies par lobservatoire. Létude menée sur 7 mois comporte également un rapport danalyse comparative des modèles dobservatoire étudiés qui est une sorte de benchmark. Le cabinet détude retenu pour la réalisation de ce marché, Fidaroc Grant Thornton, est actuellement en phase délaboration de son rapport final portant sur létude de faisabilité de lobservatoire du commerce extérieur qui suggérerait les modalités pratiques de mise en place de cette entité, et les scénarios en terme de statut juridique de lobservatoire. Un observatoire tourné vers le public et le privé Le cabinet a entamé le travail il y a 7 mois par un diagnostic de létat des lieux. Cela a donné lieu à une grande enquête auprès des opérateurs économiques. 100 % des interviewés sont favorables à la création dun observatoire qui leur fournira des informations fiables, de qualité et rapides pour les aider dans leur prise de décision. Le cabinet a également procédé à un benchmark par rapport à des entités du genre à travers le monde. Et sur 23 structures, six modèles ont été benchmarkés. Quatre modèles sont entièrement tournés vers les opérateurs économiques à savoir, IGEM en Turquie, KITA en Corée du Sud, Ubifrance en France et le Délégué commercial virtuel du Canada. Deux autres organismes retenus sont plutôt tournés vers les pouvoirs publics, notamment lInstitut de la Compétitivité et des Etudes en Tunisie et l'Observatoire de la Compétitivité du Luxembourg. Le modèle envisagé pour le Maroc est hybride, puisquil proposera aussi bien des services aux opérateurs économiques privés quaux pouvoirs publics. Il devra avoir une mission de centralisation et aura, en plus du Directeur, un pôle des marchés et des secteurs, un pôle études et prévisions et un pôle support. Pour les opérateurs privés, le cabinet détude a arrêté les prestations majeures, notamment les études par pays, les études sectorielles, les études marché/ produit qui seront payantes, la veille par marché, la veille par secteur, la veille par régions, un flash info, un périodique dinfo, lassistance et la réponse à des requêtes spécifiques. Et pour le compte des pouvoirs publics, lobservatoire devra élaborer des marchés et des secteurs, fournir des rapports conjoncturels du commerce extérieur, des rapports sur le suivi et lanalyse de loffre exportable ainsi que le benchmark réglementaire. Ceci dit, rien nest encore parachevé puisque le cabinet na pas encore remis son rapport définitif qui devrait être approuvé avant toute démarche. Pour le Directeur du Cabinet, il est préconisé une démarche progressive jusquà atteindre la vitesse de croisière. Maazouz de la partie Ouvrant les travaux de cette AGO, le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Maazouz, a rappelé quen vue dassurer une mise en uvre harmonieuse du Plan de promotion des exportations marocaines, un ensemble de mesures ont été mises en uvre, notamment pour clarifier les rôles et les responsabilités des différents organismes et acteurs du commerce extérieur. «Je fais particulièrement allusion au Centre Marocain de Promotion des Exportations «Maroc Export», qui est le bras marketing du déploiement de la politique gouvernementale en matière de promotion commerciale de nos exportations». Le ministre a également évoqué le Conseil National du Commerce Extérieur, qui constitue une force de conseil et de suggestion pour le développement du commerce extérieur. «Nous souhaitons également lui faire jouer le rôle dobservatoire du commerce extérieur», assure Maazouz. Les deux autres entités qui ont fait partie de cette réorganisation sont lOffice des Foires de Casablanca qui se charge de lorganisation des manifestations et de la consolidation du rôle des foires dans le développement de limage du Maroc en tant que destination internationale des secteurs privilégiés par nos politiques de développement. Et lOffice de Commercialisation et dExportation dont le nouveau rôle est dagréger la petite production agricole en vue den assurer la commercialisation, notamment à lexport. Le ministre na pas manqué de citer les mesures qui ont accompagné cette réorganisation. En effet, en vue de renforcer et dadapter le cadre juridique national aux obligations internationales dans le cadre des accords commerciaux multilatéraux, régionaux et bilatéraux, le ministère de tutelle veille à faciliter les procédures du commerce extérieur tout en veillant à réunir des conditions de préservation de nos équilibres extérieurs. Cest dans ce sens que le ministère a proposé un projet de loi sur la défense commerciale en vue de mettre fin aux impacts négatifs de la concurrence déloyale et la croissance massive de certaines importations de marchandises, sur léconomie nationale ; Un grand chantier est également en formation avec la révision des titres dimportations et dexportations pour assurer une professionnalisation de métiers du commerce extérieur (1/7ème des 23.000 importateurs au Maroc nest pas identifié). Il y a du pain sur la planche. Et lété promet dêtre chaud.