* Chakib Tazi, Directeur général de l'ANAM, révèle que près de 3.000 médicaments figurent actuellement sur le registre des médicaments remboursables établi par l'Agence et revu régulièrement - Finances News Hebdo : L'entrée en vigueur de la loi sur l'Assurance Maladie Obligatoire portait beaucoup d'espoir. Qu'en est-il de l'application de la loi 65-00 ? - Chakib Tazi : La loi a demandé pas moins de 20 ans de préparation. Cela pour pouvoir arriver à une assurance universelle de la population. Il y a manifestement une volonté politique qui a été à l'origine de cette décision. Le droit à la couverture médicale a été instauré et est basé sur le principe de la solidarité. La loi n'instaure pas «un droit à la santé» qui est, à mon avis, un abus de langage car on ne peut pas tous avoir la même santé, mais le droit d'accès aux soins est désormais une réalité. - F.N.H. : Quel bilan peut-on faire du rôle dévolu à l'Agence Nationale de l'Assurance Maladie (ANAM) en tant qu'agent de régulation ? - C.T. : Nous sommes en phase de renégociation des 6 conventions que l'ANAM a conclues avec les prestataires et les organismes. L'Agence a aussi développé le registre des médicaments admis au remboursement. Nous sommes aujourd'hui à 2.995 médicaments remboursables. Cette liste est évaluée en fonction des besoins. Les chantiers en cours de l'ANAM visent à rendre le médicament plus accessible. La consommation des médicaments progresse de près de 10% annuellement depuis 2006. - F.N.H. : La généralisation de la Ramed demeure une priorité. Est-ce que ce régime d'assistance aux plus démunis va dans le bon sens ? - C.T. : Il n'y a rien qui bloque la généralisation de la Ramed ; je pense que l'expérience pilote menée dans la région de Tadla-Azilal a été très instructive. Des commissions locales permanentes ont été mises en place. La généralisation de la Ramed doit aussi se faire selon une logique de pertinence de traitement des dossiers.