Trois guides et un CD-Rom ont été distribués par l'Agence nationale de l'assurance maladie à l'ensemble des prestataires de soins. La finalité est d'établir une base de référence devant optimiser l'entrée en vigueur de l'AMO. L'Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM) s'ouvre sur ses partenaires. Et c'est à l'information qu'elle accorde la priorité. Objectif : permettre à l'ensemble des prestataires de soins, qu'ils appartiennent au secteur public ou privé, de mieux cerner les tenants et aboutissants de l'Assurance maladie obligatoire (AMO) afin de remplir leur mission de gestionnaires. L'AMO leur a donc été expliquée sous tous ses aspects (médical, législatif, social et économique) et en détail par le biais de trois guides et d'un CD-Rom réunissant ces derniers. Pour toute question, les prestataires de soins n'auront plus qu'à se référer à ces supports pratiques, car c'est à cela que devrait servir cette initiative. Une liste de médicaments remboursables est présentée par l'ANAM dans un guide définissant le tarif national de référence. Les professionnels y trouveront un tableau qui présente les médicaments, leur forme galénique, les dosages pris en charges disponibles, le prix public marocain de vente et/ ou le prix hospitalier, ainsi que le prix admis au remboursement (taux fixé à 70 %). Cet outil de travail devra, bien entendu, suivre l'évolution que connaît le secteur du médicament, comme le souligne l'ANAM précisant que ce guide nécessite une actualisation mensuelle. La liste réunissant les médicaments admis au remboursement (1687 spécialités) doit intégrer au fur et à mesure les nouveaux médicaments, mais aussi les résultats des consensus. L'ANAM insiste dans un communiqué qu'il a été recommandé aux prescripteurs, à ce sujet, de rechercher dans ce guide la spécialité dont le prix public Maroc (PPM) correspond au prix de base de remboursement, et ce en présence de génériques. La finalité étant d'optimiser le financement des médicaments et d'offrir à l'assuré «un ticket modérateur minimum». Un deuxième guide porte sur les dispositifs de la couverture médicale. Cet ouvrage sert de rétrospective à l'ensemble des lois ayant servi de cadre à la mise en place de l'AMO. Tout le parcours de la constitution et de l'établissement de l'assurance maladie est présenté : la loi portant code de la couverture médicale de base (CMB), les décrets et les arrêtés de son application et la charte nationale pour la mise en œuvre des dispositifs du code CMB. Le troisième guide, «Outils à l'usage du praticien», convie l'ensemble des professionnels à prendre part à «la construction du chantier de la couverture médicale» qui, explique le directeur général de l'ANAM, Chakib Tazi, sera «longue et permanente». Et de préciser que ce «chantier» nécessitera l'implication de tous, à commencer par la maîtrise de l'ensemble des outils. En plus des dispositions légales et réglementaires des régimes de l'AMO, les prestataires de soins doivent assurer une bonne mise en œuvre des dispositions de la convention nationale, l'élaboration d'outils de régulation et l'adoption d'autres destinés à la maîtrise médicalisée des dépenses. Pour répondre à ce souci, ce guide comprend, entre autres, les conventions nationales régissant les relations organismes gestionnaires- professionnels de santé, la liste des affections longues durées et des affections longues et coûteuses déclinées en maladies. A ces deux parties essentielles, s'ajoutent celle des codes de la classification internationale des maladies (CIM-10) et des actes de nomenclature des actes de biologie médicale (NABM). Ces codes, précise l'ANAM, sont demandés aux prestataires de soins pour les renseignements contenus dans les feuilles de soins et pour les demandes de prise en charge de la CNOPS et de la CNSS et pour tout autre document AMO. A ses trois guides complémentaires, l'ANAM rappelle qu'elle met à la disposition des professionnels son site web ainsi qu'un mini-site sécurisé permettant aux concernés, grâce à un code INP (identifiant national du praticien), la mise à jour des données de manière continue. L'AMO ne lésine pas sur les moyens de communication.