Après plusieurs mois d'activité, l'Assurance maladie obligatoire a atteint un taux de couverture de 32% des populations. L'ANAM espère atteindre bientôt la généralisation de l'AMO. Trente-deux pour cent des Marocains profitent de l'Assurance-maladie obligatoire (AMO). C'est ce qu'affirme le directeur de l'Agence nationale de l'assurance-maladie (ANAM), Chakib Tazi, cité par la MAP. La couverture médicale creuse petit à petit son chemin vers une généralisation tant espérée par le Maroc. Pour le moment, il s'agit beaucoup plus de consolider la phase de démarrage en y joignant l'ensemble des intervenants en vue de d'assurer la régulation. Structures, programmes et conventions de partenariats, les composantes de cette instauration s'imposent d'elles-mêmes, dictées par l'urgence de la mise en œuvre de la couverture médicale par les organismes gestionnaires (CNOPS et CNSS). Première priorité : la tarification nationale de référence des prestations médicales, la définition des pathologies lourdes et coûteuses prises en charge partiellement ou totalement par les organismes gestionnaires. Les conventions nationales à ce propos ont porté sur l'élaboration des référentiels et d'un guide des médicaments remboursables. Le plan d'action de régulation du régime de l'AMO pour le moyen et le long termes nécessite l'élaboration des référentiels de prise en charge des maladies, la coordination entre les organismes gestionnaires, mais aussi la mise en place d'une stratégie de communication envers les professionnels et les assurés. Plusieurs actions ont été prises par l'ANAM, dans ce cadre. Entre autres : le pilotage des négociations ayant abouti à des conventions nationales signées entre les organismes gestionnaires et les professionnels de santé. Grâce à ces derniers, il a été procédé à l'élargissement et à l'enrichissement de la liste des médicaments admis au remboursement. Et ce dans l'ambition de répondre aux besoins des patients et d'inciter à la consommation du médicament générique, à travers l'adoption de son prix comme base de remboursement. L'ANAM envisage de s'investir encore plus sur la base des résultats d'une étude sur la promotion du médicament générique, et l'institution d'une commission de la transparence. L'objectif assigné à cette dernière n'est autre que d'actualiser et d'adapter en permanence la liste des médicaments remboursables et de proposer des taux de remboursement variables. Côté information, le directeur de l'ANAM souligne la publication d'un guide des médicaments remboursables au profit des organismes gestionnaires, des médecins, pharmaciens et laboratoires pharmaceutiques. Un guide que l'on peut consulter, d'ailleurs, directement sur le site de l'agence : www.assurancemaladie.ma http://www.assurancemaladie.ma . Les dispositifs médicaux, dont le coût et la qualité constituent aujourd'hui les paramètres les moins maîtrisés dans l'économie de la santé au Maroc font, à présent, l'objet d'une étude. La finalité de celle-ci est d'évaluer le niveau de satisfaction des besoins des assurés en la matière, proposer une liste de produits remboursables, ainsi que les forfaits de remboursement de ces articles. Pour leur part, les organismes prestataires, a tenu à souligner M. Tazi, ont pris d'importantes dispositions pour permettre un meilleur accès aux soins aux patients et pour réduire au maximum les délais de traitement et de remboursement des dossiers déposés par les assurés. A titre d'exemple, la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), une fédération de huit mutuelles de prévoyance sociale, ambulatoire, premier assureur au Maroc avec 3.200.000 personnes, a accueilli au titre de l'AMO près de 49.000 nouveaux assurés dont 110.000 retraités. «Sans l'AMO, ces retraités, dont 90% ne versent que la cotisation minimale, soit 70 DH mensuellement, n'avaient accès à aucun régime d'assurance disponible au Maroc», a affirmé le Directeur de la CNOPS, M. Abdelaziz Adnane.