* La période transitoire de 5 ans prévue pour l'application de l'AMO prend fin cette année. Un moment propice pour faire un bilan d'étape de ce projet. * 20 décrets et une quarantaine d'arrêtés existent pour donner confiance aux divers opérateurs qui ont l'ANAM comme agent régulateur. * Chakib Tazi a été invité par la Chambre de commerce suisse au Maroc pour lever quelques confusions qui persistent parmi certains opérateurs. Faisant le bilan des 5 ans d'application de la loi 65-00, le DG de l'ANAM (Agence Nationale de l'Assurance Maladie) a présenté un bilan plutôt convaincant de la couverture médicale de base. «La régulation vise avant tout la dépense et la qualité de la prestation médicale,» a-t-il constaté. 10,5 millions de personnes sont couvertes aujourd'hui avec un panier de soins où pratiquement toutes les prestations sont prises en charge», a-t-il noté. «Nous avons 20 décrets et une quarantaine d'arrêtés pour protéger le système», a remarqué Chakib Tazi, faisant allusion à la réforme juridique qui a été menée en profondeur durant les 5 dernières années. S'agissant de la période transitoire de 5 ans accordée aux entreprises pour adhérer à ce système, tout le monde s'attend à une prorogation de ce délai. A propos du rôle des officines dans la résolution du problème de pénurie pour certains médicaments, le DG de l'ANAM a rappelé qu'«il y a près de 10.000 officines que la loi actuelle réduit malheureusement à de simples vendeurs de médicaments. Mais le rôle des pharmaciens devrait changer après la réforme de la loi», a-t-il estimé. Il reste à souligner que l'ANAM est chargée de proposer les mesures nécessaires à la régulation du système de l'AMO, en particulier les mécanismes appropriés à la maîtrise des coûts. «Un projet de loi relatif à la carte sanitaire est actuellement devant le Parlement», a indiqué pour sa part le DG de l'ANAM. Une mesure qui tend à assurer plus de transparence dans l'admission aux soins.