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Entretien : « Un projet tel que l'UPM n'est pas une option, mais une nécessité »
Publié dans Finances news le 03 - 06 - 2010

* L'UPM est un projet grevé par les tensions politiques au Moyen-Orient et il est désormais judicieux de le déconnecter du politique.
* Le Statut avancé dont bénéficie le Maroc n'est pas le fruit du hasard, mais vient en reconnaissance des efforts résolus fournis par le Maroc sur la voie du renouveau démocratique et du développement.
* Le lancement officiel du Fonds d'InfraMed permet d'être optimiste. Il est le premier instrument financier de l'UPM résultant d'un véritable partenariat Sud-Nord et qui servira à financer les grands projets d'infrastructure dans le Sud et l'Est de la Méditerranée.
* Point de vue de Mme Juliette Borsenberger, Chef de projet de la Fondation Hans Seidel Maroc.
- Finances News Hebdo : Pouvez-vous nous dire ce qui a motivé votre Fondation à organiser et même à sponsoriser un tel événement ?
- Juliette Borsenberger : «Au service de la paix, de la démocratie et du développement" est le leitmotiv sous lequel se place l'action de la Fondation Hans Seidel à travers le monde. Par notre action nous aspirons à contribuer à un développement pacifique et harmonieux entre les peuples et, dans cette optique, le partenariat euro-méditerranéen qui est le thème central de notre colloque aujourd'hui, s'inscrit parfaitement dans nos principaux axes de préoccupation. Le partenariat euro-méditerranéen vise à créer une zone de paix, de prospérité et de développement pour répondre aux aspirations des peuples des deux rives de la Méditerranée. Nous sommes convaincus que l’Europe ne pourra vivre en paix et en harmonie avec ses voisins que lorsque ceux-ci auront atteint un degré accru de développement de nature à satisfaire les aspirations légitimes de tous au développement.
Ceci pour dire que l’UPM est un projet qui nous intéresse de très près et que nous sommes là pour soutenir les initiatives telles que celles d'aujourd'hui et qui sont de nature à renforcer le partenariat euro-méditerranéen
- F. N. H. : D’après-vous, jusqu’à quel degré la réalisation de ce projet d’envergure qu’est l’UPM pourrait-elle rester tributaire des différends politiques ?
- J. B. : Effectivement, l'UPM est un projet grevé par les tensions politiques au Moyen-Orient et nous devrions sans doute, dans un premier temps, le déconnecter du politique. L'Union européenne ne s'est pas non plus créée sur des bases politiques mais au départ sur des accords économiques comme par exemple la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier). Le lancement officiel avant-hier, du Fonds d'InfraMed nous permet d'être optimistes car il s'agit là du premier instrument financier de l'UPM résultant d'un véritable partenariat Sud-Nord et qui servira à financer les grands projets d'infrastructure dans le Sud et l'Est de la Méditerranée ; preuve en est que le projet avance. Nous restons optimistes et pensons que l’UPM a de grandes chances de se développer, mais nous devons accorder moins d’importance au politique et essayer de multiplier les échanges sur les autres plans économique, culturel, social…
- F. N. H. : Avec tous ces problèmes politiques (conflit israélo-palestinien, différend algéro-marocain, problème de Chypre) qui dominent la région, la crédibilité économique pourrait-elle surpasser celle politique ?
- J. B. : L’Europe aussi existe, surtout sur le plan économique et est toujours en train de se chercher sur le plan politique. Cela ne l’a pas empêchée de fonctionner en tant qu’ensemble regroupant plusieurs États membres et d’avoir une monnaie unique. Personne n’aurait pu penser, il y a cinquante ans, que l’Europe allait avoir une monnaie commune à tous les pays européens. C’était inimaginable. Maintenant, l’Europe connaît également des crises, mais ces moments difficiles vont la mettre à l’épreuve et nous espérons qu’elle en sortira renforcée et qu’à l’issue de cette crise, nous progresserons sur le plan politique afin de mettre en place des institutions financières et politiques solides pour faire face à d’autres crises futures, parce qu’il ne faut pas se leurrer : la crise est un élément qu’il faut intégrer, on ne revivra jamais en Europe des années fastes, telles que les années 70.
- F. N. H. : A propos de crise, le Maroc pourra-t-il toujours bénéficier de l’appui européen sachant qu’il est aujourd’hui le premier bénéficiaire d’un Statut avancé dans la région?
- J. B. : Nous remarquons que le Maroc a fait, au cours de ces dernières années, des efforts fulgurants dans tous les domaines. Nous sommes depuis 22 ans au Maroc et cela fait plaisir de voir cette dynamique dans laquelle s’inscrit le Maroc aussi bien en ce qui concerne la démocratisation, le renforcement de l'Etat de droit, le respect des droits de l'Homme que le développement. De grands plans de développement ont été lancés dans tous les domaines, dans l'industrie avec le plan Emergence, dans le tourisme avec le plan Azur, dans l'agriculture avec le plan Vert, il y a toute une ébullition. Le Maroc est en train de se développer de manière considérable et l'octroi du Statut avancé n'est pas le fruit du hasard mais est une marque de confiance et vient en reconnaissance des efforts résolus fournis par le Maroc sur la voie du renouveau démocratique et du développement. Pour l'Europe, le Maroc est un allié stratégique majeur dans cette politique de rapprochement des deux rives de la Méditerranée ; mais la mise en œuvre effective du Statut nécessite le déploiement de moyens considérables auxquels le Maroc ne pourra pas faire face seul et il convient de le soutenir.
- F. N. H. : Dans un contexte un peu difficile, pour ne pas dire hostile, quelles sont les chances de réussite de l’UPM ?
- J. B. : La Méditerranée est bordée par 23 pays au niveau de développement très inégal faisant de cet espace, relativement restreint, une zone où se concentrent des peuples aux problèmes très différents mais aussi confrontés à des défis énormes dépassant l'étroit cadre des frontières. Je pense que nous n’avons pas d’autres choix que de tenter de les surmonter ensemble. Je fais allusion aux problèmes environnementaux, au réchauffement climatique, à la raréfaction des ressources, en particulier la raréfaction de l'eau, mais aussi aux problèmes migratoires et au terrorisme, pour ne citer que ceux-là. Un projet tel que l'UPM n'est pas une option, mais une nécessité.


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