Le sommet entre l'Union Européenne et le Maroc est un moment historique, a affirmé Mr.Lutz Güllner, porte-parole de Mme Catherine Ashton, Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Dans un entretien à la MAP, Mr. Güllner a souligné que ce sommet était prévu dans la feuille de route du statut avancé accordé au Maroc en 2008. "C'est en effet la première fois que l'Union européenne tient un sommet, à un tel niveau politique avec le Maroc, ce qui témoigne de l'intensité des relations" entre les deux parties et " introduit un pilotage au plus haut niveau de la relation", a-t-il dit. Ce sommet, a-t-il poursuivi, démontre aussi "la valeur que nous attachons à cette relation et la volonté de l'inscrire dans une vision stratégique. Il permettra de partager nos points de vue sur de nombreux défis mondiaux et régionaux, de faire un bilan depuis l'adoption du Statut avancé il y a un an et demi, et surtout de fixer des orientations pour sa mise en Âœuvre effective dans l'avenir". M.Güllner a rappelé qu'en 2009, les quarante ans de la signature d'un premier accord commercial en 1969 entre le Maroc et l'Union européenne ont été célébrés et que "depuis lors nos relations ont connu un essor remarquable". Avec le Statut avancé, a-t-il fait savoir, "le Maroc se situe à l'avant-garde du partenariat dans le cadre de la Politique européenne de voisinage. Le chemin parcouru témoigne de l'approfondissement qualitatif et quantitatif des relations entre le Maroc et l'UE qui se fonde sur un partage de valeurs et une interdépendance que nous voulons irréversibles ". M.Lutz Güllner a souligné que ce sommet " doit pouvoir donner une impulsion politique importante afin d'asseoir la crédibilité de nos rapports privilégiés et de nos ambitions communes, que ce soit au niveau politique, économique, ou social ". Il a à cet égard, émis l'espoir que cette rencontre "permettra de donner une dynamique nouvelle aux négociations en cours et qu'il sera un catalyseur de la mise en place par le Maroc d'un programme national de convergence règlementaire avec l'UE auquel nous apporterons notre soutien et qui ouvrira la voie à un rapprochement en profondeur de nos économies et de nos sociétés. " M.Güllner a également affirmé que " le statut avancé fait partie intégrante de la politique de voisinage qui elle-même vient compléter et renforcer l'Union pour la méditerranée ". Le Maroc, a-t-il poursuivi, " est un des pays de la Rive sud qui a montré le plus d'intérêt à s'ancrer à ces deux projets politiques et le mieux saisi leur complémentarité. Nous espérons que nos discussions à Grenade contribueront à faire progresser l'UPM, qui, malgré les difficultés politiques et les conflits dans la région, reste un cadre indispensable pour construire un futur commun entre les deux rives de la Méditerranée, un projet essentiel sur lequel nous devons tous continuer à travailler ". " En tant que voisins, l'Union européenne et le Maroc sont intimement liés : la paix, la prospérité et la sécurité de chacun dépend en définitive de celle de l'autre. Le partenariat est indispensable mais le seul fondement solide pour l'asseoir durablement est l'adhésion à des valeurs communes de démocratie, de construction de l'Etat de droit et de respect des droits de l'homme ", a-t-il dit, soulignant que " le Statut avancé est la reconnaissance que le Maroc a fait des choix politiques et entrepris des réformes irréversibles dans ce sens ".