Le ministre espagnol des Affaires étrangères, M. Miguel Angel Moratinos, a réaffirmé, jeudi à Bruxelles, l'importance qu'accorde la présidence espagnole de l'Union européenne au développement de ses relations avec le Maroc. "Il est important de maintenir de bonnes relations avec le Maroc", a indiqué M. Moratinos devant le Parlement européen, rappelant la tenue au printemps du sommet Maroc-UE en Espagne. Ce sommet s'inscrit dans les priorités de la présidence espagnole de l'UE, a-t-il ajouté. Concernant l'Union pour la méditerranée, M. Moratinos a souligné que la présidence espagnole travaille à la mise en place d'un secrétariat permanent à Barcelone et à la préparation du sommet prévu pour juin prochain. Dans ce contexte, a-t-il précisé, nous allons œuvrer avec la ministre des Affaires étrangères de l'UE, Mme Catherine Ashton, afin de faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient. M. Moratinos, qui présentait les priorités de la présidence espagnole de l'UE aux eurodéputés, a également affirmé que l'UE accorde une importance au renforcement de ses relations avec l'Afrique. "L'UE veut travailler avec les pays africains et nous sommes prêts à contribuer à la modernisation du continent africain", a-t-il dit, soulignant que l'Union compte revoir à la hausse ses engagements concernant l'aide au développement. "Nous aspirons à contribuer à la consolidation d'une véritable politique de coopération au développement", a indiqué le ministre, ajoutant qu'il "faut mobiliser toutes les ressources pour la réalisation des objectifs du millénaire". Evoquant les conséquences de la crise économique sur les pays en développement, M. Moratinos a déclaré : "nous ne pouvons pas permettre que la crise économique se transforme en crise de développement". Concernant l'immigration clandestine, le chef de la diplomatie espagnole a insisté sur l'importance d'une approche globale dans la gestion de ce dossier. "Le flux migratoire le plus important vient du sud. Les mesures de contrôle et les politiques de sécurité ne suffisent pas pour régler ce phénomène. Il faut développer une politique globale pour pouvoir réduire, atténuer, voire éliminer l'immigration clandestine", a-t-il insisté. "Nous avons une co-responsabilité avec les pays d'origine et de transit de l'immigration. Il faut mener une politique de coopération, une politique qui exige des moyens financiers pour l'Afrique", a ajouté M. Moratinos.