Abdelaziz Meziane Belfkih n'est plus. Le Conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été rappelé à Dieu, dimanche dernier, à Rabat. Les témoignages sont unanimes : un grand commis de l'Etat, un homme dévoué, droit et humble, fibre patriotique chevillée au corps. Des témoignages justes et légitimes pour un homme qui aura consacré toute sa vie à sa patrie, s'impliquant avec abnégation, et sans triomphalisme aucun, à tous les grands chantiers de modernisation du Royaume. Cette forte communion autour de sa disparition prématurée témoigne, tant s'en faut, de la grandeur de l'homme qu'il était, mais également de la dimension de son uvre dont les racines se prolongent loin dans le temps, précisément à la fin des années 70, date à laquelle il fut nommé directeur des travaux publics dans les provinces sahariennes. Feu Meziane Belfkih était, si tant est qu'on peut le qualifier ainsi, un homme à part. Parce qu'il a accompli sa noble mission avec maestria et grande discrétion. Parce que, dans son cheminement exemplaire, il a su faire preuve d'une humilité dont peu de gens peuvent se targuer aujourd'hui. Parce que, tout simplement, il s'est dévoué pour le Royaume, pour un Maroc meilleur, sans rien attendre en retour. C'est certainement la raison pour laquelle, dans son message de condoléances, le Souverain a qualifié le défunt d'«homme émérite qui était leur doyen et leur soutien». A l'évidence, comme l'ont laissé d'ailleurs entendre tous les observateurs, sa disparition affligeante est une grande perte pour le Royaume. Certes, il s'est en allé, mais sa lumière continuera à éclairer l'histoire moderne du Maroc. Car, en ayant marqué d'une empreinte indélébile son époque, il fait partie de ces hommes que l'usure du temps ne saura effacer de nos mémoires. En cela, il importe de garder espoir. L'espoir que son parcours et son dévouement pour sa patrie inspireront, très certainement, plusieurs générations à venir. Que la terre lui soit légère.