* Les initiateurs de la Caravane de la Bourse ont choisi Tanger pour la première escale au vu du potentiel économique que recèle la région. * Le manque de culture boursière dans cette province a été le principal défi auquel ont dû faire face les responsables de la Caravane. Cest parti pour la seconde édition de la caravane de la Bourse. Tanger a en effet abrité la première étape de cet événement sur lequel mise le management de la société gestionnaire de la place casablancaise afin dattirer un maximum dentreprise à la cote. La BVC na dailleurs pas fait déconomie defforts afin de mobiliser le maximum dacteurs du marché pour laccompagner dans sa quête. Représentants des différentes banques daffaires de la place ou encore des sociétés de Bourse se sont joints à Aomar Yidar et à Karim Hajji, respectivement président du Conseil d'administration et Directeur général de la BVC, afin de convaincre les entreprises de la région du Nord des bienfaits dune cotation à la Bourse de Casablanca. Ouvrant le débat, O. Yidar a rappelé que cette campagne de communication a pour but d'améliorer l'ouverture de la Bourse de Casablanca aux acteurs économiques régionaux en exposant le rôle de cette institution dans le développement économique et la promotion de la bonne gouvernance au sein des entreprises. Il a ainsi indiqué que depuis la réforme des marchés des capitaux en 1993, la Bourse de Casablanca, l'une des plus grandes dAfrique et du monde arabe, offre aux entreprises cotées un label de qualité indéniable, une pérennité assurée et une source de financement alternative et moins coûteuse pour leurs projets de croissance. Cependant, «la contribution de la Bourse au financement de l'économie reste aujourdhui encore trop faible, ne dépassant pas 5%, un seuil bien en deçà des capacités de cette institution et qui appelle à multiplier les efforts de communication pour remplir cette marge de développement très importante», note avec regret le Président du Conseil dAdministration de la BVC. Cette première escale de la caravane de la Bourse a aussi été marquée par lintervention de Abdessamad Issami, directeur délégué de CDG-Capital, qui a rappelé que l'entrée en Bourse a également pour effet de motiver les salariés en leur réservant une partie des titres à des conditions avantageuses, ce qui permet de les impliquer davantage dans le développement de l'entreprise, de même qu'elle valorise le patrimoine des actionnaires. A. Issami a également insisté sur les avantages fiscaux notables dont bénéficient les nouveaux émetteurs lors des trois premières années de leur cotation en Bourse, à savoir une réduction de 50% de l'impôt sur les sociétés, si l'opération se fait par augmentation du capital d'au moins 20%, et une réduction de 25% de l'IS si l'entreprise est introduite en Bourse par cession du capital au public. Par ailleurs, lensemble des participants à cette première étape a noté, avec regret, le peu denthousiasme affiché par les chefs dentreprises tangéroises face à cet événement, puisque sur les 120 dirigeants ayant confirmé leur participation, seules quelques dizaines ont fait le déplacement, ce qui témoigne de la faible culture boursière dans la région. Ceci étant, cela ne remet en cause, en aucun cas, la motivation et les efforts consentis par les initiateurs de la Caravane, qui continuent dafficher leur optimisme quant à la réussite des prochaines étapes, à commencer par Rabat, le 6 mai prochain.