* La nouvelle Fédération rassemble les métiers en amont et les activités en aval du secteur. * Elle fixe un programme pour mettre la filière à niveau à l'horizon 2020. La filière céréalière est l'une des plus importantes du secteur agricole. Ceci est visible au niveau de la superficie dédiée qui dépasse les 5 millions d'hectares et au nombre d'agriculteurs actifs qui sont plus d'un million. Le 23 mars 2010, date importante pour cette filière, a vu la création de la Fédération interprofessionnelle des activités céréalières (FIAC) qui a tenu son Assemblée Générale constitutive. A l'unanimité, Ahmed Ouayach a été porté à la tête de cette nouvelle fédération, connu pour son charisme, son esprit fédérateur et son professionnalisme. Tous les membres de la FIAC ont salué cette désignation et n'ont pas manqué de mettre en valeur les qualités intrinsèques de l'homme qui est également président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader). Cette nouvelle entité regroupe les activités en amont du secteur comme la production de semences, celle agricole et les activités en aval comme la commercialisation, les minoteries ou les boulangeries. Selon les fondateurs de la FIAC, «cette fédération est une nécessité car elle répond à un agenda bien déterminé afin d'accompagner le développement du pays et pour s'inscrire dans la vison stratégique du Plan Maroc Vert à travers le contrat-programme signé avec le gouvernement». «Il y a plusieurs attentes de l'Etat et des professionnels pour assurer la mise à niveau de la filière d'autant qu'il y a la volonté du gouvernement de la développer », a indiqué Ouayach. Chaque branche d'activité de cette filière opérait à sa façon et selon la stratégie qui lui convenait, ce qui a engendré à maintes reprises des conflits d'intérêt. «La création de la FIAC va permettre au secteur d'aller de l'avant. Nous avons déjà commencé notre mise à niveau. C'est la première fois que le Maroc dépasse 1 million de qx de semences certifiées. Le taux d'utilisation de ces intrants ne dépasse pas les 18%. Notre objectif est d'atteindre les 30%. Le développement de la filière permettra à coup sûr d'assurer à terme notre autosuffisance dans le domaine céréalier et aussi d'avoir la qualité de produit exigée par les minotiers», a affirmé Maâti Benkaddour, ex-président de la Chambre des conseillers et président de l'Association des semenciers. La FIAC aura pour mission principale de mener à bien le programme dédié dans le cadre du PMV et qui se chiffre à près de 3 Mds de DH d'investissement. Pour son premier mandat, le bureau de la FIAC va se pencher sur un programme d'action consensuel en vue de doter la filière d'une vision globale pour en faire une branche compétitive à l'horizon 2020. A cet égard, plusieurs défis sont à relever. Il s'agit de produire plus et de bonne qualité. Le Maroc continue d'assurer une partie de ses besoins via les importations. Le rendement moyen à l'hectare ne dépasse pas les 20 qx alors qu'il est de 70 qx en France et à plus de 80 aux Etats-Unis et au Canada.