Les premières assises de l'industrie se tiennent à un moment très particulier et leur importance n'est plus à démontrer. Elles sont présidées par SM le Roi qui veut impulser une nouvelle dynamique à ce secteur pour lequel le Maroc aspire à devenir une plate-forme régionale de premier plan. Notre pays, avec le plan Emergence, a déjà établi une première feuille de route accordant la priorité à des secteurs porteurs comme l'offshoring, l'automobile, l'agroalimentaire, l'électronique ou l'aéronautique où il jouit d'un avantage comparatif certain. Sa proximité géographique avec les principaux marchés mondiaux est une aubaine. Bénéficiant d'une main-d'uvre qualifiée et bon marché, et d'un environnement des affaires attrayant, le Maroc peut capitaliser sur ses atouts pour améliorer son attractivité et booster les investissements directs étrangers dans ces secteurs. Mais ceci ne nous empêche pas de reconnaître que des zones d'ombre subsistent. Les premières assises constituent une occasion propice pour en débattre, en particulier avec tous les acteurs concernés de l'industrie nationale. Financement, disponibilité du foncier, formalités administratives, formation continue, mise à niveau. Autant de problèmes auxquels le secteur reste confronté et qui constituent de nombreux défis qui ne peuvent, d'un jour à l'autre, être relevés sans une mobilisation tous azimuts. Le gouvernement a manifesté sa volonté d'aller de l'avant, les banques, pour leur part, veulent jouer le jeu mais exigent en contrepartie plus de transparence et de professionnalisme de la part des opérateurs. L'industrie nationale est appelée à développer sa part dans le PIB avec des branches d'activités fortement créatrices de valeur ajoutée et d'emplois. Il est par conséquent indispensable de réajuster le programme, de combler ses lacunes et d'accélérer la cadence des réalisations.