* Une grille simple et harmonieuse est établie, ramenant le nombre de taux de 7 à 4. * Linitiative permettra daméliorer la compétitivité des entreprises marocaines, alors que dautres secteurs la jugent pénalisante. Conformément à ses engagements internationaux en matière de libéralisation de son économie, le Maroc va poursuivre son démantèlement tarifaire, et ce jusquen 2012. Le gouvernement veut aboutir à une grille simplifiée et harmonisée pour répondre aux doléances des entreprises marocaines qui ont besoin daméliorer leur compétitivité. Les taux varient en fonction des produits et selon les régions. Il faut distinguer les pays ou les régions avec lesquels le Maroc est lié par des accords de libre-échange et les autres. Outre les produits finis, la baisse concerne également les produits semi-finis et les intrants. Cette visibilité tarifaire qui a été établie dans la Loi de Finances 2009 sera fort probablement reconduite pour la Loi de Finances 2010. Certains industriels ne voient pas dun bon il cette baisse qui peut impacter leur activité. Par secteur, figurent notamment le textile, le cuir et la parachimie ; la SNEP a demandé de retarder le démantèlement concernant limportation de PVC. Lentreprise, qui a un monopole de fait, sera fortement concurrencée par les produits venant de létranger. Dautres branches dactivités pénalisées par la concurrence étrangère auront un coup de pouce au niveau des droits de douane des intrants. Lindustrie du papier, non moins importante, sera gratifiée dun taux de 2,5% en 2010 au lieu de 7,5% actuellement ; la pâte de bois sera taxée à 7,5 % à lentrée au lieu de 25 %. Le tarif pour les produits semi-finis transformés en papier par les industriels marocains sera de lordre de 25 %. Le secteur a subi le coup dune percée massive des produits tunisiens et égyptiens qui ont profité de laccord dAgadir pour simposer. Les professionnels ont demandé plus de contrôle sur les certificats dorigine. Cette baisse des droits de douane va se traduire par une baisse des recettes, mais aura par la même occasion peu dimpact sur la baisse des prix à la consommation. Pour le secteur automobile, rares sont les importateurs qui ont répercuté la baisse sur le produit final sous prétexte quil y a des surcoûts liés à lexploitation ou aux changes. Mais ce qui est sûr, cest que la baisse a permis de lutter contre la contrebande.