* Les banques marocaines renoncent à leurs commissions lors dopérations de transfert dargent effectuées par les MRE dici à fin 2009. * Les institutions de transferts financiers devront également revoir leurs commissions qui restent très élevées. Le ministre chargé de la Communauté Marocaine Résidant à lEtranger et le Groupement Professionnel des Banques du Maroc ont dévoilé la batterie de mesures prises par le Comité Stratégique qui suit de près les répercussions de la crise mondiale, laquelle sest fait lourdement sentir sur nos MRE. Elle sétait déjà traduite par une baisse de leurs transferts. Une tendance qui sest confirmée durant le mois davril puisque ces transferts étaient de lordre de 14.528 MDH, soit 14 % par rapport à la même période de lannée précédente. Dès lors, gouvernement et banques ont planché sur ces mesures en vue de relancer les transferts. La première mesure-phare est lencouragement des investissement des MRE au Maroc, avec pour objectif de développer de nouvelles niches de transfert tout en contribuant au développement économique du Maroc. Pour ce faire, un mécanisme a été mis en place et prévoit que pour chaque investissement dun million de DH et plus, le MRE avance un apport en fonds propres de seulement 25 %, tandis que 10 % seront subventionnés par lEtat tant que cette subvention est plafonnée à 5 millions de DH. Les 65 % restants seront assurés par les banques. Dans ce même volet, il a été décidé une extension de la garantie «Damane Sakane» aux MRE pour leur faciliter laccès au crédit immobilier. Autre importante mesure dévoilée par le ministre Ameur : la réduction des coûts des transferts. Ainsi, dici à fin 2009, les banques instaurent la gratuité des transferts, renonçant ainsi à leurs commissions. Cela ne concerne que le réseau bancaire. Pour ce qui est des institutions de transferts financiers, les renégociations des conventions les liant aux banques marocaines se feront sur la base de la suppression de la clause dexclusivité. Rappelons dailleurs que le couloir Maroc reste lun des plus chers en matière de transfert dargent. Troisième mesure, et certainement la plus difficile : laccompagnement de ces MRE dans leur pays de résidence par lintensification de laction diplomatique pour le règlement, entre autres, des problèmes engendrés par la perte demploi et du droit de séjour. Pour ce faire, il a été décidé de renforcer les services sociaux auprès des ambassades. Cest dailleurs là une des doléances des MRE depuis plusieurs années et qui sera concrétisée, espérons-le, dans un futur proche. Pour contrecarrer limpact de la crise sur les ménages MRE, les droits de chancellerie seront réduits de 95 %, ce qui allègera les frais détablissement de documents administratifs. Au Maroc, les MRE bénéficieront également de la mise en place dun guichet unique qui leur sera dédié dans les principales administrations. Une assistance juridique complètera bientôt les mesures sociales prises en leur faveur. Sur un autre plan, et pour rattraper le manque de données concernant les effets de la crise sur les MRE, des cellules de veille stratégique seront créées au sein des missions diplomatiques et représentations consulaires pour permettre à ces dernières de suivre lévolution de la situation économique et sociale des pays daccueil. Dautre part, cela leur permettra de fournir aux autorités marocaines une radioscopie fidèle de la situation des MRE dans le monde.