* Le dialogue social agonise et laisse la porte ouverte à diverses éventualités. * LUnion des syndicats du transport du Maroc estime que la cessation concertée du travail constitue, pour elle, la dernière carte à jouer en vue dimposer ses amendements au code de la route. * Le législateur a, pour sa part, préféré renvoyer le vote du code de la route aux calendes grecques. Une manière de chercher à désamorcer la crise. La crise du secteur du transport routier prête plutôt à confusion. Le mouvement qui a montré une remarquable discipline au départ, dérape à lheure actuelle. La grève qui a atteint son 10ème jour semble toujours maintenue par lUnion des syndicats du transport au Maroc. Mohamed Mahdi, secrétaire général de lUnion estimait, en effet, à lheure où nous mettions sous presse, que le code de la route était dépourvu dune base solide propice à son application. «LUnion a de sérieuses réserves sur le code quelle a pu déjà exprimer sans que son point de vue ne soit pris en considération», constate-t-il. Le représentant de lUnion des syndicats du transport au Maroc affirme que le dialogue est toujours une option importante. «Nous sommes toujours favorables aux propositions qui tiennent compte de la situation sociale des professionnels», conclut Mohamed Mahdi. Pour sa part, la Fondation nationale des syndicats des transporteurs routiers nest pas du tout convaincue des raisons de cette grève qui paralyse plusieurs secteurs vitaux. Mohamed Azeddine Berrada a dénoncé «toute décision prise au nom des fédérations professionnelles susceptibles dentraîner une paralysie pour le pays», estime avec conviction le président de la Fédération. «Les raisons invoquées sont infondées pour nous, constate Berrada, puisque le code de la route voté contient tous les amendements convenus avec le ministère de tutelle». Ce qui est sûr maintenant, cest que le gouvernement de Abbass El Fassi a choisi la voie de lapaisement pour venir à bout de ce mouvement de contestation sectoriel, certes, mais pouvant causer dimportantes pertes. Les demandes des professionnels devraient donc être réexaminées au sein des délégations régionales du ministère du Transport. Toutes les demandes recueillies vont être transmises à la Chambre des conseillers pour délibération. Dici là, le code de la route ne sera pas encore appliqué et cest à la deuxième Chambre de voter, article par article, ce code qui a pris 10 ans de tractations.