* Mise en place dun projet faisant des étudiants de futurs boursicoteurs. * Les portes de la Bourse sont ouvertes aux PME, et pourtant Aloccasion du lancement dEsca Stock Exchange Club, nombre dintervenants du marché boursier ont été conviés pour animer un débat pour les étudiants, afin de les initier au sujet du financement des PME à travers la Bourse. Avant lentame du débat, il a ainsi été présenté à lauditoire la vocation et les objectifs de ce club, créé par et pour les étudiants. Avec une idée initiale tablant sur la création dune salle des marchés propre à lécole de management, les créateurs du club ont vu leurs ambitions grandir au fur et à mesure de la concrétisation du projet, passant dune visibilité nationale à une autre d envergure internationale pour les années à venir, et ce en invitant des écoles étrangères à y participer, à linstar du célébrissime programme SIFE. A noter que le concept vise à mettre en place un environnement permettant à létudiant dintervenir sur le marché boursier, passant dun jeu virtuel de placements à une réalisation réelle de ces investissements avec, bien sûr, un coaching assuré par des professionnels. Concernant la conférence, le point a été axé sur la relation PME-Bourse, avec la participation de Khalid Benjelloun, le président de la Commission PME de la CGEM, Youssef Elhadi, responsable du service Marketing de la Bourse des Valeurs de Casablanca (BVC), Youssef Benkirane, président de l'Association Professionnelle des Sociétés de Bourse (APSB), Ilyas Sefiani, chef de service Opérations Financières au sein du CDVM, et Hicham Grine, du département des opérations Maroclear. Le représentant de la CGEM a axé son allocution sur limportance des PME dans le tissu économique. Celui-ci constituent 95% des entreprises, emploient 60% de travailleurs, représentent 50 % du total des investissements dans le secteur privé et assurent 10 % de la valeur ajoutée nationale. Toutefois, Khalid Benjelloun a souligné les difficultés auxquelles doivent faire face nos PME, en déclarant «la PME marocaine souffre dune double contrainte. Dabor interne que due, en loccurrence, au manque de formation des managers; et puis externe, à savoir la fiscalité, labsence dinnovation et de recherche développement, la concurrence de linformel et la difficulté de financement ». Dans ce sens, lintroduction en Bourse des petites et moyennes entreprises serait encouragée par la CGEM mais les critères déligibilité resteraient, selon lui, contraignants. Quant à Youssef Elhadi, il estime que le rôle de la Bourse est doffrir une alternative de financement aux entreprises marocaines, dont les PME. Mais surtout de constituer «une canalisation» de lépargne nationale en vue den faire un facteur participatif à la croissance du Maroc. Quant aux obstacles, le représentant de la BVC estime que «nombre de personnes ont des idées fausses sur le marché des capitaux et le prennent pour un casino où lon ne peut que gagner de largent. Or, cette culture néglige la notion du risque, pourtant indispensable à tout investissement » Il a aussi ajouté que le rôle des PME dans le développement du marché des capitaux était appréciable en rappelant leur contribution à la relance de la Bourse en 2004. Le président de lAPSB a, quant à lui, dénoncé lesprit profane des dirigeants de PME qui, par peur de perdre leur pouvoir dans leur société, préfèrent éviter le financement à travers la place casablancaise, soulignant ainsi les bienfaits de ce genre dopération. «Nous sommes dans une économie dendettement au lieu dune économie de marché. Pourtant, une PME qui sintroduit en Bourse, outre le financement dont elle a besoin, gagne en transparence et en notoriété, et profite aussi dune valorisation de son patrimoine ». A noter enfin que le nombre de petites et moyennes entreprises introduites à ce jour en Bourse est de 11 sur un total de 77 sociétés cotées, soit à peine 14%, alors que les professionnels persistent à soutenir que le marché nest nullement réservé aux grandes capitalisations.