* Le CDVM a organisé, la semaine dernière, le congrès de lEMC (Emerging Market Comittee). * La dernière journée du congrès a été ouverte au public. Histoire de partager les expériences de tout un chacun dans le domaine de la régulation et du contrôle du marché. * Compte rendu. Les marchés financiers ont été à lhonneur en fin de semaine dernière à Marrakech. Quelque 80 régulateurs, venus des quatre coins du monde, et principalement des pays émergents, y ont été conviés pour les travaux du congrès de lEMC (Emerging Market Comittee), qui se tient sous légide de lOICV (Organisation internationale des commissions de valeurs), dont notre gendarme du marché, le CDVM, est devenu membre depuis déjà quelques années. Les travaux du congrès ont démarré le 8 et se sont terminés deux jours après (le 10 du mois). Une journée dailleurs ouverte au public, et qui a vu défiler une dizaine dintervenants. Chacun relatant lexpérience de son pays en matière de régulation et de contrôle du marché. Un échange dexpériences assez riche dans le contenu et qui, de lavis de nombreux professionnels du marché marocain, permet dévaluer lavancement de notre place financière par rapport aux autres marchés de même taille ou de même maturité. Une sorte de Benchmark en quelque sorte. La séance plénière a été ouverte par le ministre des Finances et de lEconomie, Salaheddine Mezouar, qui, en ces temps de crise internationale, na pas raté encore, même pas une fois, loccasion de présenter à lassistance la bonne santé de léconomie marocaine et ses perspectives davenir. Quatre panels de discussions ont ensuite été organisés et ont porté globalement sur la problématique des introductions en Bourse dans les pays émergents, laccès des PME au marché et à léducation et la protection des investisseurs. Voici quelques écueils des différentes interventions. IPO : Lexpérience anglaise Le marché alternatif du London Stock Exchange compte quelque 1.600 PME cotées. Une prouesse rendue possible, selon Nick Bayley, représentant du marché londonien, grâce à une déréglementation sans commune mesure. «Nous nexigeons aucune règle aux PME qui veulent rejoindre la cote. On ne demande ni capital minimum, ni antécédents, ni comptes historiques Notre devise est très simple : pour avoir plus, il faut demander moins». «La seule chose que nous exigeons, cest que la société soit accompagnée dun conseiller agréé, que nous appelons «Nomad» lequel soccupe dailleurs de la certification des états financiers des élus. Cest une sorte de garantie pour les investisseurs», ajoute-t-il. IPO : Lexpérience brésilienne Entre 1995 et 2003, le marché brésilien était peu accessible aux PME. Très peu même. Le marché était essentiellement concentré sur les grands groupes financiers et industriels du pays. Les autorités du marché, soutenues par une vive action gouvernementale, ont ainsi décidé, pour élargir le champ aux petits également, de créer un nouveau marché (Novo Mercado) qui obéit à des règles totalement différentes de celles applicables dans le marché principal. Le nombre dIPO a tout bonnement explosé après la mise en place de ce marché libre pour atteindre quelque 58 IPO durant lannée 2007 !