* Exposition des principales nouveautés fiscales. * Limpôt sur le revenu au cur de la discussion. Les nouvelles mesures fiscales ont été au centre du débat animé par Bouthayna Iraqui Houssaini, présidente de lAssociation des femmes entrepreneurs du Maroc, et Mohamed Hdid, président de la Commission fiscale au sein de la CGEM, à loccasion de la rencontre organisée vendredi 23 janvier par lAFEM. Dans une ambiance conviviale, il a été ainsi présenté aux participantes les nouveautés en matière dimposition, que ce soit limpôt sur le revenu, limpôt sur les sociétés, ou la TVA Limpôt sur le revenu a été lanimation majeure de cette rencontre, avec les multiples questionnements concernant la répercussion ou non sur lemployé. Mohamed Hdid a répondu suivant deux logiques différentes. La première est dordre technique. Selon lui : «si le salaire dans le contrat de travail est mentionné en brut, il est inéluctable que la baisse du taux doit être répercutée sur le salarié. Sil est en net, lentreprise dispose dans ce cas de la liberté de le répercuter ou non sur les salaires de ses employés». La seconde logique est dordre politique : «la décision en elle-même a été prise dans une optique de renforcement du pouvoir dachat des consommateurs. Dans ce sens, lemployeur ne peut en aucun cas en tirer profit», a-t-il rajouté. La présidente de lAssociation le rejoint dans son analyse. Dans sa casquette de politicienne, elle signale que la baisse de lIR est un coup de pouce accordé à la classe moyenne. Mais en tant que chef dentreprise, elle déclare que si la répercussion est respectée, ce serait un acte de citoyenneté de la part de lemployeur. Pour rappel, sa position par rapport au sujet avait été vivement critiquée auparavant, suite à ses précédentes déclarations citant «la non-obligation» pour lentrepreneur dobserver la baisse sur les salaires distribués. Autre point souligné lors de cette rencontre : laugmentation de la TVA sur les produits pharmaceutiques. Ainsi, les nouvelles dispositions imposant un taux de TVA de 7% pour les médicaments et 20 % pour la parapharmacie et les aliments pour bébé coûteraient au pharmacien plus de 2% de son bénéfice selon la présidente de lAFEM. Un surcoût qui ne peut être répercuté sur le client vu quil ne dispose daucune liberté au niveau de la fixation des prix de vente publics. Cette mesure ne ferait quaugmenter les difficultés du secteur, qui doit aussi faire face à une concurrence de plus en plus notable en raison du nombre croissant des pharmacies.