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Nord-Sud : Est-ce le bout du tunnel ?
Publié dans Finances news le 04 - 12 - 2008

* Depuis 2002, dans l’ensemble des flux financiers publics et privés, c’est le Sud qui transfère chaque année près de
350 Mds $ au Nord.
* Six ans après le Sommet de Monterrey, le constat est amer.
* Les pays en développement sont aujourd’hui les victimes d’une crise financière majeure dont l’origine se trouve au cœur des pays les plus riches.
* L’aide publique au développement doit être accompagnée par la facilitation de l’accès aux marchés des pays développés des biens et services en provenance des pays pauvres.
Mobiliser les ressources internes, attirer les investissements privés internationaux, promouvoir le commerce international, augmenter l’aide au développement, approfondir les allègements de dette et définir une nouvelle architecture financière internationale, tels sont les six piliers sur lesquels repose le consensus de Monterrey. «Il faut d’abord rappeler que la Conférence des Nations Unies sur le financement du développement qui s’est tenue en mars 2002 à Monterrey (Mexique), avait mis l’accent sur une vision volontariste de développement», souligne J.Kerdoudi, président de l’IMRI.Cette Conférence avait proposé un pacte entre pays riches et pays pauvres fondé sur la responsabilité. Les pays riches devaient augmenter leur aide publique, favoriser l’accès à leur marché des biens et services des pays pauvres, et leur apporter une assistance technique. Les pays pauvres de leur côté devraient promouvoir les réformes politiques et économiques efficaces, lutter contre la corruption et investir dans l’éducation et la santé. En vue d’une évaluation des objectifs un sommet mondial sur le financement s’est tenu à Doha du 29 novembre dernier au 2 décembre courant. Le constat est amer : six ans après le Sommet de Monterrey, il a été relevé que peu d’engagements ont été respectés. Pis encore, on remarque que depuis l’adoption du consensus, les flux ont été orientés principalement du Sud vers le Nord. Les analystes ont ainsi remarqué que, depuis 2002, dans l’ensemble des flux financiers publics et privés entre le Nord et le Sud, c’est ce dernier qui transfère chaque année près de 350 Mds $ au Nord.
Des promesses non tenues
«En effet, six ans après le Consensus de Monterrey, le clivage Nord-Sud persiste, et cela à la fois par la faute des pays développés et des pays pauvres», souligne J. Kerdoudi. Les pays développés n’ont pas respecté leur engagement financier d’aide publique à hauteur de 0,7% du PIB, et n’ont ni libéré leur marché ni accordé un transfert technologique suffisant aux pays en voie de développement. Ces derniers, de leur côté, ont fait peu de progrès dans la démocratisation de leurs régimes politiques et le respect des droits de l’homme. Les réformes économiques ont été également insuffisantes pour relever de façon significative leur niveau de vie. Cependant, il faut différencier le constat selon les pays d’Asie et d’Amérique latine qui ont progressé beaucoup plus que les pays d’Afrique. La Chine et l’Inde ont notamment connu, durant cette dernière décennie, un essor économique remarquable.
Le sommet qui se tient aujourd’hui se veut ainsi une occasion pour les organisations internationales et les pays participants d’évaluer véritablement leurs actions.
Aussi, la définition d’une nouvelle architecture financière internationale, promise depuis 2002, refait-elle surface et ce en dépit de l’hostilité du contexte. Le climat d’autorégulation qui a prédominé a débouché sur une crise financière majeure qui s’est propagée de l’économie américaine au reste du monde. Les économistes ont pointé du doigt les politiques de libéralisation et de déréglementation qui ont exacerbé les déséquilibres financiers internationaux tout en renforçant la création de bulles spéculatives dont l’explosion affecte en premier le développement. D’après eux, cette interconnexion des économies se traduit par des crises ayant un impact majeur et durable sur la pauvreté et le chômage au Nord comme au Sud. Les pays en développement sont aujourd’hui les victimes d’une crise financière majeure dont l’origine se trouve au cœur des pays les plus riches. Selon l’Organisation internationale du travail, le record historique du chômage mondial sera atteint en 2009 et 100 millions de personnes supplémentaires tomberont sous le seuil des 2 dollars quotidiens. En outre, les politiques de libéralisation agricole et l’instabilité des prix ont provoqué une crise alimentaire majeure et des émeutes de la faim dans une quarantaine de pays pauvres en 2008, faisant passer, en quelques mois, le nombre de mal nourris de 850 à près de 925 millions de personnes.
L’ampleur de la crise mondiale actuelle est telle que des mesures ambitieuses sont nécessaires. Le pire est à craindre si les gouvernements décident de sacrifier le financement du développement et la régulation financière multilatérale sur l’autel du sauvetage des banques et du repli sur soi. Si la crise financière est si grave, c’est notamment parce qu’elle est corrélée à une crise économique et sociale ; elle ne peut, dès lors, être durablement surmontée sans une remise à plat du modèle de développement économique et social. Autrement dit, la refonte des politiques internationales de financement du développement. Mais également la relance des flux d’aide au développement sur laquelle ont insisté bon nombre de pays en développement y compris le Maroc. A ce sujet, le président de l’Institut des Relations Internationales explique : «Je pense que la relance des flux d’aide au développement est nécessaire mais pas suffisante. Cette aide est en effet nécessaire pour le développement des infrastructures dans les pays pauvres, car ces investissements exigent une rentabilité à très long terme». «Il faut accompagner l’aide publique par l’accès aux marchés des pays développés des biens et services en provenance des pays pauvres. Il faut également promouvoir les investissements privés dans les pays en développement par un transfert réel de technologie. Il faut enfin aider à l’amélioration de l’éducation, de la formation et de la recherche. C’est la conjugaison harmonieuse de tous ces efforts qui permettra le décollage économique», tient-il à rappeler.


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