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Entretien : «Il faut développer le mouvement consumériste marocain»
Publié dans Finances news le 04 - 09 - 2008

* Outre l’élaboration d’un Code du consommateur, la création d’une Agence nationale de contrôle de la qualité et de la sécurité alimentaire permettra d’unifier les différentes actions d’intervention.
* La sensibilisation des consommateurs reste l’un des meilleurs outils pour prévenir les risques et informer les citoyens.
* Le point avec Mohamed Benkaddour, Président de la Confédération des associations de protection des consommateurs au Maroc (CAC Maroc).
Finances News Hebdo : Est-ce qu’on peut dire que le consommateur marocain est assez protégé ?
Mohamed Benkaddour : En attendant l’arrivée du Code du consommateur, actuellement il n y a pas une véritable loi de protection des consommateurs mais il y a des textes législatifs et réglementaires disparates qui organisent, encadrent et régularisent la protection des consommateurs. Certains de ces textes ne répondent plus ou peu aux attentes des consommateurs marocains, à l’évolution de leurs modes de consommation et à la variation des modes de production et de distribution qu’a connue le Maroc depuis son indépendance.
F. N. H. : Mais pourquoi les lois existantes sont dépassées et ne répondent pas à l’évolution de la société marocaine ?
M. B. : Le constat actuel des choses me permet de confirmer que :
la réglementation de la qualité se caractérise ainsi par la pluralité et la vétusté des dispositions juridiques et législatives. Elle souffre aussi de la multiplicité des démarches sectorielles aussi bien dans la conception que dans la mise en œuvre des textes. Or, dans l’intérêt aussi bien de l’entreprise que du consommateur, le législateur doit unifier, simplifier et actualiser les textes concernant la qualité et la sécurité alimentaires.
Les systèmes de contrôle des denrées alimentaires souffrent d'un certain nombre de handicaps.
Ils ne reposent pas sur des concepts scientifiques et de gestion moderne faisant appel à des mesures visant à garantir le respect des règlements, à l'évaluation des risques, à la transparence et à la participation la plus large possible de l'industrie, des négociants et des consommateurs.
La rigidité du système empêche de s'adapter aux découvertes récentes en matière de science et de technologie alimentaires, à l'évolution de la demande et aux nouvelles exigences du commerce et de l'industrie. Les obstacles institutionnels aux réformes peuvent être dissuasifs et empêcher l'expansion de l'industrie au détriment de l'économie nationale.
Manque de cohérence entre les activités gouvernementales concernant l'agriculture, l'alimentation, le commerce, l'industrie et la santé.
F. N. H. : L’unification des textes juridiques dans un seul code permettra de simplifier les choses, mais n’est-il pas opportun de créer un seul organisme de contrôle ?
M. B. : Il va sans dire que la multiplicité numérique des textes, la diversité des systèmes de contrôle et l’inévitable chevauchement de leurs compétences et de leurs missions cadrent mal avec les ambitions du Maroc et sa volonté politique de s’intégrer dans l’économie mondiale. Ceci interpelle les pouvoirs publics à aller dans le sens d’une unification de l’outil juridique. «Une loi de protection des consommateurs» et la création d’un seul organisme de contrôle comme, notamment «l’Agence nationale de contrôle de la qualité et de la sécurité alimentaires».
F. N. H. : Quelles sont les actions menées par votre Confédération pour développer la protection du consommateur ?
M. B. : L’un des objectifs de la Confédération des associations de consommateurs au Maroc est d’engager la réflexion sur les moyens permettant de renforcer le mouvement consumériste marocain. En effet, le consumérisme est un sujet fort mais peu discuté et mal connu dans notre pays. Pourtant, la question de la consommation nous interpelle tous, à des degrés divers et suivant des responsabilités différentes pour chacun de nous. Il suffit de nous rappeler les nombreux incidents à travers l’actualité marocaine, pour apprécier la délicatesse de la problématique de la consommation dans notre pays.
Aujourd’hui, il est bien évident que la protection des consommateurs est devenue un droit de la santé et de l’hygiène publiques. Bien sûr, en la matière, beaucoup reste à faire, tant du côté de l’Etat que de la société, en général, et de la société civile, en particulier. Dans ce cadre, le droit des consommateurs n’est plus considéré comme un luxe, mais comme une exigence de la vie moderne de tous les Marocains au bien-être et à la vie saine et harmonieuse.
Le Maroc d’aujourd’hui est engagé dans une compétition mondiale où seul un citoyen averti de ses droits et honorant ses devoirs peut s’affranchir des pesanteurs de la quotidienneté nationale. L’Etat doit assurer un environnement viable et fiable aux citoyens dont il assure la protection et la défense, la société civile doit, par elle-même et à son tour, être apte à mesurer à leur juste valeur les droits et les obligations qui lui sont inhérents.
F. N. H. : Mais il y a un grand rôle à jouer par les associations et les ONG au niveau de la sensibilisation ?
M. B. : Depuis sa création en 2003, la Confédération des Associations des Consommateurs au Maroc, croit en la nécessité de sensibiliser les consommateurs afin de prévenir les risques de litiges, voire d’exclusions, mais aussi afin d’éclairer le consommateur sur des sujets d’actualité comme l’alimentation, le commerce éthique…
Les associations sont présentes sur le terrain en assurant des permanences où elles informent et conseillent les consommateurs individuels, soit par téléphone, soit en assurant leur accueil. Les associations informent également les consommateurs à travers les médias. Elles aident à l’affirmation d’un consommateur autonome et responsable de ses choix.
C’est pourquoi, au-delà du règlement des litiges, CAC Maroc travaille à faire évoluer les comportements de consommation, pour des citoyens plus critiques, plus responsables, sachant choisir et se défendre.


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