En passant de 774,74 à 770,98 points durant la semaine du 26 janvier au 2 février, l'Indice général de la Bourse de Casablanca aura accusé une régression de pratiquement 0,5%, ramenant la performance annuelle à -0,78%. Dans ce marché qui tarde encore à r La place casablancaise continue à maintenir les investisseurs dans le doute. Aucune perspective claire ne se dégage pour le moment dans une place casablancaise au sein de laquelle l'attentisme est désormais le refuge privilégié pour les intervenants. De fait, valsant pendant toute la semaine entre des hausses et des baisses, l'Indice Général a fini par céder presque 0,5% à 770,98 points, restant résolument fidèle à l'image qu'il aura donnée durant tout le mois de janvier dernier. Ainsi, s'éloignant de plus en plus de la barre des 780 points, la performance annuelle de l'IGB se situe à -0,78%, bien loin de celle réalisée à la même période de l'année dernière durant laquelle il gambadait aisément au-dessus des 845 points. Parallèlement, le volume global hebdomadaire de transactions s'est quelque peu amélioré, s'établissant à 187 MDH répartis essentiellement entre les portefeuilles qui raflent la mise avec 61% du total enregistré et les banques avec 19%. Sur le marché central, 45.584 titres ONA ont été échangés, alors que les transactions sur la valeur Wafabank ont porté sur 9.539 titres. Le marché de blocs, où 25.000 titres BCM et 5.000 titres CTM ont transité, aura été quant à lui relativement calme cette semaine. Côté performance annuelle, Alcatel, qui suscite actuellement un intérêt prononcé chez les investisseurs, tient le haut du pavé en enregistrant une variation de 26,17% au 1er février... Cependant, malgré cette asthénie qui semble frapper la place, les analystes restent à maints égards optimistes. Pour les analystes de Safabourse, " la Bourse de Casablanca devrait retrouver le chemin de la croissance en l'an 2000 grâce à la conjoncture économique favorable que connaît le pays... ". A ce titre, ils estiment que plusieurs facteurs militent en faveur de cette croissance, dont notamment l'amélioration de la situation des revenus dans l'hypothèse d'une année agricole favorable; l'amélioration des recettes touristiques grâce à la consolidation des acquis de l'année 1999; la relance de l'investissement grâce aux mesures initiées par les autorités publiques pour stimuler l'épargne privée et orienter l'investissement vers des secteurs porteurs. Autres arguments avancés : les niveaux de valorisation attrayants et les fondamentaux solides de la plupart des sociétés cotées, et la relance du programme de privatisation qui rapporterait à la place du papier de bonne qualité et en quantité (Maroc Telecom et RAM). Quoi qu'il en soit, pour l'instant, la place casablancaise est restée neutre par rapport aux prévisions émises. La prudence a désormais droit de cité, notamment chez les petits porteurs, surtout lorsqu'ils se rappellent le revers qu'ils ont connu l'année écoulée. Ainsi, en l'absence d'opérations stratégiques, symbolisée par un repli (stratégique ?) des " grosses pointures ", ce sont les petites capitalisations qui continuent à animer le marché. Et visiblement, même sous l'ascendance des opérations qu'elles ont eu à effectuer, la performance de l'Indice ne s'en est pas moins trouvée écornée.