* Tous les indicateurs dactivité et de rentabilité de lex-OFS sont au beau fixe. * 690 millions de dirhams de créances en souffrance récupérés en 2007. Leur encours sest limité, en fin dannée, à 1,8 Md de DH contre plus de 2,3 Mds à fin 2006 et plus de 5,3 Mds à fin 2004. * Ratio Cooke, ratio de liquidité le CIH respecte désormais toutes les règles prudentielles de la profession bancaire. LLannée 2007 restera incontestablement dans les annales du CIH. On sen souviendra comme une année de rupture avec le passé (noir) de cette institution bancaire. Il faut dire que leffort de restructuration et de recapitalisation de la banque vient de donner ses fruits. Les résultats opérationnels, à fin 2007, de lex-OFS en attestent éloquemment signant, comme la dit et répété (fièrement) Khalid Alioua, Président de la banque, lors de la présentation des résultats à la presse la semaine dernière, «la naissance dune nouvelle institution bancaire». Tous les indicateurs dactivité et de rentabilité du CIH sont en effet au beau fixe. Le Produit Net Bancaire de la banque sest fixé en fin dannée à plus de 1,3 milliard de dirhams, soit une progression de +20% par rapport à lannée 2006. Cette performance sexplique, dune part, par la nette progression des crédits distribués qui ont crû dune année à lautre de +26% à 5,3 milliards de dirhams et de lappréciation, dautre part, des dépôts de la clientèle qui ont progressé de +3% à plus de 13 milliards de dirhams, avec une progression différenciée des dépôts à vue qui se sont littéralement envolés de +14% à 10 milliards de dirhams, alors que les dépôts à terme se sont repliés de 22% à 3 milliards de dirhams. «Ceci émane dune décision stratégique de la banque qui tend à privilégier lexpansion des dépôts non rémunérés au détriment des dépôts rémunérés», avait expliqué Khalid Alioua. Une stratégie qui donne déjà ses fruits puisque lencours des dépôts non rémunérés représentait, à fin décembre 2007, plus de 63% de lencours global des dépôts de la clientèle, améliorant la marge dintérêt de la banque qui passe de 954 MDH à plus de 1,2 Md de DH, de +29%. Un résultat net de plus de 1,4 Md de DH Le résultat brut dexploitation passe, pour sa part, de 1,15 Md de DH à plus de 1,3 Md de DH, soit une croissance de +10% dune année à lautre. In fine, le résultat net de lex-OFS signe une explosion de +265% à plus de 1,4 Md de DH, profitant amplement de leffort de recouvrement des créances en souffrance de la banque. En effet, les opérations de toilettage des comptes ont contribué à hauteur de 690 millions de dirhams dans la constitution de la capacité bénéficiaire de la banque. Cest dire que le recouvrement des créances représente un véritable centre de profit pour le CIH. Les créances en souffrance du CIH sont passées ainsi de plus de 2,3 Mds de DH à un peu plus de 1,8 Md de DH, soit une baisse de 21,75%. Mais leur taux sur lensemble des engagements de la banque reste un peu trop élevé (25% à fin 2007) par rapport à la moyenne du secteur qui se situe aux alentours des 6% au grand max. Conscient de ce fait, Kahlid Alioua se dit «prêt à toute sorte darrangement avec les débiteurs à condition que ce soit dans une logique win-win», rappelant aux plus sceptiques «quavec ce niveau de créances en souffrance, le CIH est aujourdhui assis sur un véritable trésor de guerre, puisque leur recouvrement nest quune question de temps». Alioua se donne, pour cela, deux à trois années (dici 2010-2011) pour être dans les normes du secteur en matière de créances en souffrance. Et un dividende de 10 DH par action ! Cette envolée du résultat net na pas manqué par ailleurs (et en toute logique) de participer au renforcement des fonds propres de la banque qui ont plus que doublé, passant de 1,07 Md de DH à fin 2006 à 2,5 Mds de DH à fin 2007, améliorant, de facto, la capacité de distribution de crédit de la banque de plus de 60%. Réconforté par ces réalisations, pour le moins excellentes, le Conseil de surveillance du CIH compte proposer à lAssemblée Générale des Actionnaires, qui se tiendra incessamment, la distribution dun dividende de 10 DH par action. «Les actionnaires de la banque ne diront pas non à cette proposition puisque ça fait 10 ans déjà quils nont pas goûté aux fruits de la banque. Les porteurs dactions du CIH ont très soif », martèle cet analyste financier, qui ajoute que tant que «la banque respecte les règles prudentielles exigées par Bank Al-Maghrib, la distribution dun dividende sera salvatrice». Rappelons à ce titre que la dérogation à laquelle a été soumis lex-OFS en matière de respect des règles prudentielles a été levée en juin 2007 et que la banque respecte aujourdhui toute la réglementation bancaire en vigueur. Avec un ratio Cooke de 14,7%, un ratio de solvabilité de 300% et une réserve monétaire de 1,45 Md de dirhams... on peut dire que Alioua a, en quatre années dexercice, rempli son contrat avec brio Chapeau !