Près de 40% de la capitalisation boursière sont détenus par des particuliers. En labsence dune typologie des actionnaires personnes physiques, obligée par le secret bancaire, le statut de petit porteur est trop difficile à cerner. Détenir des actions a souvent été euphorique pour les petits épargnants désireux de diversifier leurs modes dépargne. Si laccès au marché boursier évite aux entreprises de faire appel à un unique partenaire, cest principalement ce risque que devrait éviter tout petit porteur, par définition personne physique : celui de cristalliser ses actions autour dune seule valeur. Or, les introductions successives à la Bourse de Casablanca durant ces deux dernières années ont permis aux petits porteurs daccumuler un certain «savoir-faire» dans lacquisition de nouveaux titres. Le nombre des petits porteurs a aussi augmenté de manière très significative. Près de 40% de la capitalisation boursière sont détenus par des particuliers. En labsence dune typologie des actionnaires, obligée par le secret bancaire, le statut de petit porteur est trop difficile à cerner. Il faut noter aussi que les banques restent le pivot du financement des acquisitions des titres des petits porteurs. Cette concentration fait que lors des introductions en Bourse, les banques sont confrontées à une forte demande. A ce niveau, la concurrence des banques via leurs déposants petits porteurs pose toujours problème. En dautres termes, les critères doctroi du droit dacquérir un titre boursier, pour la première fois, sont toujours flous. Un système de procuration parrainé par les collectivités locales sest transformé pendant ces deux dernières années en «un réseau» de procurateurs qui signent des procurations pour des titulaires de compte. Afin quils aient le maximum dactions possibles. Ceci a créé un climat malsain qui oblige les banques à user de leur pouvoir discrétionnaire pour trier les demandes valides. Dun autre point de vue, il est difficile de prétendre que le taux dépargne financière des ménages na pas évolué. Les produits financiers sont de plus en plus présents dans les dépenses des ménages marocains qui ont un salaire annuel taxé à 44% de lIGR. Le motif de spéculation est donc présent même si les opportunités de placement se font de plus en plus rares. Cest plutôt un esprit de prudence qui règne actuellement chez la majeure partie des petits épargnants. Combien y a-t-il de petits porteurs au Maroc ? Difficile davancer un chiffre exact. En tout cas, ils seraient près de 250.000 personnes à détenir des actions de manière directe. Le faible taux de bancarisation qui ne dépasse pas 30% y est certainement pour beaucoup. Car, il est pratiquement impossible daugmenter le taux dépargne des particuliers dans la capitalisation boursière. Il reste à souligner quun placement en Bourse est souvent un placement à risque pour les personnes physiques. Malgré lexistence dun potentiel de gain, le risque de perdre son capital reste très présent.