En ce début de semaine, le marché casablancais a semblé quelque peu se ressaisir. Ce n'est certes pas le beau fixe, mais tout de même, la sortie par le haut de l'IGB opérée mardi constitue une petite avancée d'autant plus saillante qu'elle intervient à u La légère éclaircie de la séance de mardi dernier aura eu ce mérite incontestable de concerner pratiquement la quasi-totalité des valeurs phares du marché. Bien que s'agissant d'une remontée opérée presque à doses homéopathiques, l'IGB s'est permis le luxe de terminer la séance en beauté en caracolant au taux de 0,63% , ramenant du coup la contre-performance annuelle à 1,70%, contre 2,32% lundi dernier. Des résultats d'autant plus probants que le volume des transactions a atteint le montant assez conséquent de 154,3 MDH. La palme revient bien évidemment au titre ONA qui a pesé pour plus de 51% dans le chiffre d'affaires du marché central. Valeur vedette, l'action de la première holding du Royaume a joué le maestro en entraînant dans son sillage l'ensemble des autres sociétés cotées. Ainsi, les bancaires se sont quelque peu ressaisies comme l'attestent les performances réalisées par BCM et Wafabank. Hormis en effet le titre BMCE qui semble s'embourber dans une relative stagnation, et dans une moindre mesure BMCI qui, bien que s'étant apprécié au taux de 10%, ne suscite qu'un intérêt mitigé, ces deux valeurs ont représenté de leur côté 26,2% du chiffre d'affaires du marché Actions première ligne. Cela étant dit, l'évolution récente du titre BMCE continue de faire l'objet de supputations. Pour certains analystes, les plus aguerris en tout cas, la tendance hyper-atone de cette valeur vedette pourrait fort bien céder la place à une évolution autrement plus soutenue. On table même sur une hausse du cours de 20% de 670 à 800 dirhams dans des conditions de marché serein. Entendez par là que ce cap sera franchi une fois que cet établissement aura achevé son repositionnement stratégique. Reste que ce début de semaine, le bilan incontestablement disparate, aura permis de tirer vers le haut la plupart des indicateurs boursiers. Outre l'IGB en effet, les autres indices de la place se sont très nettement appréciés. Le CFG 25 a bondi à 0,33%, soit une performance de 3,6% et l'USI a terminé en hausse de 0,45% à 103, 980 points. Bien évidemment, les analystes ne versent pas dans un optimisme béat, puisque pour la plupart les séquelles de la fugacité restent omniprésentes. Dans tous les cas, l'heure est à la prudence d'usage. Les uns et les autres ont les projecteurs braqués sur la prochaine publication des résultats semestriels. En attendant, les intenses fluctuations de l'activité boursière risquent d'amplifier les effets boomerang du fait des opérations spéculatives.