* Les prochaines élections verront encore la non-participation des MRE ; qu'ils soient électeurs ou élus. * La question de leur représentativité se pose toujours, même si les perspectives d'avenir laissent entendre une pleine citoyenneté pour les MRE. Le vote des MRE est «impossible» pour les prochaines élections en septembre. Même si la loi électorale et ses décrets d'application offrent la possibilité pour un MRE de voter s'il est sur place le jour des élections, pratiquement ce vote est impossible. Il faut dire que depuis le fameux arrêt de la Chambre administrative de la Cour suprême il y a 5 ans concernant «la territorialité» du vote, les choses semblent se diriger vers une autre issue : celle de la nécessaire création d'institutions aptes à représenter les MRE et faire entendre leurs voix et leurs demandes. L'option du Conseil supérieur de la communauté marocaine à l'étranger a donc été retenue, en attendant la recherche d'une vision commune concernant la composition et les attributions de ce nouveau Conseil. «Notre suggestion, constate Bouchaïb Rami, le Président du Club des investisseurs marocains à l'étranger, est que le futur Conseil puisse trouver des interlocuteurs fiables qui peuvent transmettre fidèlement les réelles attentes des MRE, qu'elles soient politiques ou économiques». Il faut remarquer qu'une pétition a été signée en 2005 proposant des scénarii pour l'intégration des MRE dans le champ de la représentation parlementaire. La perte du droit de vote, survenue en 1992, semble ne pas être irréversible. Il est aussi remarquable que l'attitude des partis politiques ne semble pas évoluer, ni d'ailleurs l'attribution de quotas pour la représentation des MRE qui ne semble pas les attirer. Le courant ne passe donc pas entre les MRE et des partis politiques plutôt craintifs.