* La Vision 2010 se concrétise peu à peu. * Les professionnels et les autorités pensent déjà à une Vision 2020. * Fès connaît sa «résurrection» touristique après des années de marasme. Après les études, les projections de la Vision 2010 entrent dans la phase des réalisations. Cet ambitieux programme devrait doper la capacité d'accueil du Maroc afin d'en faire une destination de référence dans l'industrie touristique mondiale. Le Royaume pense déjà à l'après-Vison 2010. Un programme pour les dix années à venir se dessine. Le tourisme est un secteur stratégique pour le pays auquel les hautes autorités de l'Etat accordent une grande importance. A l'occasion des 7èmes Assises internationales du Tourisme tenues à Fès du 7 au 29 avril dernier, SM Mohammed VI avait adressé un message aux participants invitant le département de tutelle et les professionnels du secteur à penser à une Vision pour 2020. «La Vision 2010, qui structure la stratégie touristique du Maroc, est en phase de maturation avancée et en passe de devenir une réalité tangible. Six années après son lancement, beaucoup de chemin a été parcouru, comme en témoignent aujourd'hui l'ensemble des indicateurs du secteur touristique marocain, en termes d'arrivées de touristes et de capacité d'accueil, et ce malgré une conjoncture internationale qui ne nous a pas toujours été favorable», a-t-il indiqué. Le Souverain a manifesté sa satisfaction du fait que l'ensemble des stations touristiques du Plan Azur ont été concédées et sont en cours de travaux pour la plupart». «Le Plan Azur constitue, a-t-il souligné, une initiative novatrice de l'Etat dont les mérites vont au-delà des objectifs de capacité recherchés». Adil Douiri, ministre du Tourisme, de l'Artisanat et des Affaires sociales, a indiqué que «la Vision 2010 a donné beaucoup de crédibilité au Maroc. C'est ce qui explique l'engouement des investisseurs touristiques pour notre pays. Les différents contrats conclus avec les opérateurs étrangers passent actuellement à la phase de réalisation. 2006 a vu se concrétiser beaucoup de choses, notamment le renfoncement de notre capacité d'accueil qui a augmenté de 10.000 lits, permettant ainsi la création de 5.000 emplois directs et de 20.000 indirects». Douiri, qui a fait le point sur la situation du secteur, a expliqué que «le nombre des arrivées ainsi que le nombre des nuitées connaissent un niveau de croissance satisfaisant d'une année à l'autre», et d'ajouter qu'en dix ans le nombre de touristes et le montant des recettes ont triplé». 2006 a vu les recettes voyages progresser de 30%, s'établissant à 53 MMDH, et le nombre de visiteurs atteindre les 6,5 millions de touristes, soit une progression de 12%. Pour sa part, Jalil Benabas Taâjri, Président de la Fédération nationale du tourisme, a indiqué que «la croissance du secteur touristique au Maroc est le fruit du partenariat entre le public et le privé. Les professionnels se sont inscrits dans cette dynamique que connaît le secteur». Ces Assises ont vu l'organisation de plusieurs panels comme celui du transport aérien. Karim Ghellab, ministre du Transport et de l'Equipement, a mis en exergue «les effets favorables de la libéralisation du transport aérien, surtout pour les liaisons «point à point». Dans le même ordre d'idées, Driss Benhima, PDG de la RAM, a indiqué que la compagnie nationale et sa filiale low cost Atlas Blue sont devenues des acteurs incontournables dans l'accompagnement du tourisme national». Benhima a souligné que le groupe mène une opération de modernisation et de développement de la flotte par l'acquisition d'appareils de nouvelle génération et l'ouverture de nouvelles lignes aériennes». Pour ce qui est de la région de Fès, plusieurs opérateurs locaux présents aux Assises ont expliqué que la ville et sa région connaissent une véritable résurrection. Mohamed Rerrhabi, Wali de Fès, a expliqué que «la ville possède des atouts touristiques remarquables pour être une destination de référence à l'échelle mondiale. Fès, a depuis des années, bénéficié d'une attention particulière tant pour sa promotion que pour le renforcement des infrastructures».