Né en 2013 au sein de l'APEBI (Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring) en tant que groupe de réflexion autour des villes intelligentes, e-madina s'est vite trouvé une vocation fédératrice en s'ouvrant aussi à des acteurs publics et privés non-IT, de différents secteurs d'activités, tous intéressés par la résolution des problématiques urbaines. Dans la continuité de ses travaux, le cluster e-madina, en partenariat avec Maroc Numeric Cluster, inwi, Lydec, MedZ Sourcing et la CGEM, a organisé récemment une rencontre au siège de la CGEM à Casablanca sous le thème des «Plates-formes Smart City et la gestion des données de la ville». A l'heure où la ville rejoint le réseau très select des «IEEE Core Smart Cities», il est capital de s'interroger sur les obstacles et les facteurs-clés de succès dans la mise en oeuvre des plates-formes smart pour la gestion des données de la ville. L'ambition du cluster e-madina est justement de mettre en place les conditions favorables pour faire adopter pleinement ce nouveau concept par la ville de Casablanca. En effet, dans un contexte d'urbanisation croissante et de production de plus en plus importante de données grâce à l'Open Data, aux objets connectés, aux moyens de télécommunications et de transport, le Big data est perçu en tant que véritable capital immatériel à valoriser. C'est d'ailleurs l'idée centrale adoptée à l'unanimité par tous les intervenants du séminaire, afin de s'organiser à partir d'aujourd'hui pour créer de la valeur. Le programme de la rencontre a mis en avant les questions relatives à l'adoption d'une nouvelle approche de la gestion urbaine centrée sur la donnée et les manières de l'implémenter. Pourquoi Casablanca ? Capitale économique du Royaume et 1ère métropole du Maghreb avec 4,27 millions d'habitants, dont 95% dans le milieu urbain, 1,5 million de voitures en circulation par jour et 786 km2 de superficie, Casablanca doit en effet faire face à de nombreux défis (assainissement, transport public, sécurité, gestion de l'espace public...). Plusieurs acteurs publics (ministères, administrations, universités, offices...), privés (entreprises, consultants, bureaux d'étude, écoles) et associations doivent être consultés et associés lors de la mise en place de cet écosystème ou plate-forme smart. Toutefois, un grand travail de régulation doit être fait par les autorités (ANRT, CNDP, préfecture de police) pour pouvoir optimiser la connectivité de l'ensemble de la technologie déployée, tout en limitant les risques de pertes de données et de cybercriminalité.