Omar Hilale expose devant le Conseil de sécurité la Stratégie Royale de lutte contre le terrorisme en Afrique    1,3 million de dirhams accordés au PJD pour l'organisation de son congrès national    Régularisation de certaines situations administratives et financières des fonctionnaires    Maroc : L'investissement dans l'extension des aéroports atteindra 42 MMDH en 2030    Inflation : l'IPC augmente de 0,9% en 2024 (HCP)    Bancassurance: AtlantaSanad Assurance et Crédit du Maroc scellent un accord    Inwi signe un partenariat avec Cinémas Pathé Maroc (VIDEO)    Cours des devises du mercredi 22 janvier 2025    Pétroliers rappelés à l'ordre pour marges excessives    Irrigation agricole : Ultime riposte face à une année « désastreuse » [INTEGRAL]    La révélation de l'influence algérienne au sein de la Grande Mosquée de Paris suscite la controverse en France    Libération de l'otage espagnol : les zones d'ombre persistantes d'une obscure opération algérienne    Un entretien Rubio-Bourita programmé ce vendredi 24 janvier    Israël : Un Marocain derrière l'attaque au couteau à Tel-Aviv    CAF : Le Maroc a toujours prouvé sa capacité à organiser des compétitions mondiales    UEFA. LDC : Le Barça renversant face à Benfica    UEFA LDC / J7 : PSG-City, l'affiche XXL de ce soir !    DHJ: Divorce à l'amiable avec Aboub !    Adel Taarabt reste aux Émirats et demande à quitter Al-Nasr    LdC : Le PSG de Hakimi face au défi Man City, le Real et Diaz pour confirmer face à Salzbourg    Foot: Le Maroc a toujours prouvé sa capacité à organiser des compétitions d'envergure mondiale (CAF)    Maroc : La police de Kénitra démantèle une plateforme numérique de prostitution    Benslimane : lancement des travaux de réhabilitation du marché hebdomadaire Had Oulad Ziane    Fonctionnaires non régularisés : les augmentations actées selon le ministre de l'éducation nationale    À Marrakech, 9,8 tonnes de résine de cannabis saisies, démantèlement d'un réseau de trafic international de stupéfiants    Les prévisions du mercredi 21 janvier    American-Moroccan man stabs four in Tel Aviv, killed by police    Casablanca : Mystery of garbage dumping near Aïn Diab KFC    Scandale en France : un député alerte la justice sur des soupçons d'extorsion liés à la certification halal, l'Algérie ouvertement accusée    Marocanité du Sahara : Le rétropédalage d'un haut responsable palestinien    Conseil de gouvernement : L'organisation judiciaire au menu de la prochaine réunion    Inauguration à Agadir d'une annexe de l'Institut national des beaux-arts    Publication de dix enregistrements de marques déposées auprès de l'OMPIC    Le projet de loi vise à immuniser contre toute tentative d'usurpation    Les défis de la structuration du secteur artistique et l'accès aux droits économiques et sociaux fondamentaux    Kalam, le magazine des cultures du Maroc pour les enfants marocains du monde [Interview]    « Reflet » : Le tout premier spectacle de Meryem Benoua au Maroc, une comédie inédite signée Tendansia, à découvrir en février    Le projet de loi relatif au code des juridictions financières approuvé    Hammouchi reçoit l'Inspecteur général par intérim de la police du Pakistan    Les Verts annoncent la date de la démission du bureau directeur !    Donald Trump. A peine investi, il sort de l'OMS et de l'accord de Paris    Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète l'Espagne pour l'avenir de l'accord sur Gibraltar    Fès: Berrada s'informe des efforts déployés pour renforcer l'offre scolaire et réduire la surcharge des classes    Bensaid annonce la généralisation des services "Pass Jeunes" à l'échelle nationale (Vidéo)    ONU: Le Maroc appelle au respect du cessez-le-feu à Gaza, espère le lancement d'un vrai processus de paix au Moyen-Orient    Pourquoi Biden n'est-il pas revenu sur la reconnaissance par Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara ?    Marco Rubio, bête noire de l'Algérie, confirmé par le Sénat américain au poste de Secrétaire d'Etat    Mme Seghrouchni: 2.373 agents amazighophones déployés à fin 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Entretien : Le Cozine prône un développement industriel soucieux de l'environnement
Publié dans Finances news le 25 - 10 - 2015

Mounir Benyahya, coordinateur du Collectif des zones industrielles pour l'environnement et gestionnaire de 3 zones industrielles nous éclaire sur l'enjeu de développer des zones industrielles plus respectueuses de l'environnement.
Finances News Hebdo : Depuis 2011, le Collectif des zones industrielles pour l'environnement (Cozine) oeuvre pour inculquer l'aspect environnemental au niveau des zones industrielles. Comment l'idée de ce collectif est- elle née ?
Mounir Benyahya : L'idée de la création de ce collectif a germé lors d'une discussion entre 3 gestionnaires de zones industrielles, à savoir moi-même, représentant de la zone industrielle de Bouskoura, la représentante de la zone de Ben M'sik-Sidi Othmane et celle de Izdihar de Sidi Benrnoussi, lors d'un colloque sur les déchets liquides. Lors de cette discussion, nous avons constaté que nous partagions les mêmes contraintes et difficultés, d'où l'idée de créer le Cozine avec un focus, dans un premier temps, sur l'environnement, que nous avons élargi très vite sur le développement durable et les aspects d'organisation et de gouvernance. L'enjeu est de pouvoir répondre aux problématiques liées à l'aspect organisationnel, social (qui n'est pas suffisamment pris en compte dans l'élaboration des zones), économique et environnemental. Nous avons alors lancé un appel à manifestation d'intérêt auprès de toutes les zones industrielles du Maroc. 12 zones industrielles (ZI) ont, dans une première phase, adhéré au Cozine et ont signé une charte de l'environnement. Après une période de flottement, et suite au départ de la personne qui assurait la coordination du Collectif (Association Izdihar), j'ai repris le flambeau en 2014. La première action que j'ai entreprise, était le recrutement d'un maximum de zones. Aujourd'hui, elles sont 29 à adhérer au Cozine.
F.N.H. : Concrètement, quelles sont les actions que vous avez menées dans le cadre du Cozine ?
M. B. : Plusieurs actions ont été menées par le Cozine depuis sa création. Nous avons, dans un premier temps, approché la GIZ (coopération allemande très active dans le domaine environnemental), qui a vu en notre démarche un relais même de ses actions, particulièrement celles liées à l'environnement.
Il faut dire que notre approche est scindée en deux. D'une part, être une voix fédératrice des gestionnaires pour mettre en place un cadre juridique ainsi que l'instauration d'un système de gouvernance qui assurerait les ressources financières. D'autre part, se positionner en tant que relais pour les pouvoirs publics, notamment lorsqu'il s'agit de mettre en place des actions transversales au profit des entreprises. Car, en ciblant par territoire géographique, soit par zones industrielles et non pas par secteur d'activité, les actions sont plus efficaces et plus pertinentes.
Nous oeuvrons avec la coopération de plusieurs partenaires dont les ministères de l'Environnement et de l'Industrie ainsi que la GIZ pour mener des actions plus concrètes, notamment de sensibilisation sur les déchets liquides, les nuisances sonores, les émissions de CO2 ainsi que l'organisation de formations environnementales auprès des adhérents. Dans le cadre d'un programme méditerranéen, nous avons également mené plusieurs missions à l'international, notamment dans des zones industrielles qui sont très avancées en matière de protection de l'environnement.
Nous travaillons sur l'élaboration d'un guide qui définit la notion de zones industrielles durables, les critères, les préalables, les benchmarks à l'international...
F.N.H. : Rencontrez-vous des difficultés à convaincre les industriels à adhérer à votre cause ?
M. B. : Il faut dire qu'il est difficile de convaincre des entreprises, qui font face à des problèmes d'existence et de ressources financières, à s'inscrire dans cette démarche. Toutefois, l'idée est de démontrer que s'inscrire dans ce processus n'est pas inaccessible; et que, par de petites actions, l'on peut réduire considérablement son impact sur l'environnement. Je tiens à souligner que l'adhésion au Cozine est gratuite. Ce dernier fonctionne grâce au soutien financier de nos partenaires, particulièrement la GIZ, qui a contribué le plus.
F.N.H. : Parmi les freins qui entravent vos actions, l'absence d'un cadre réglementaire. Comment comptez-vous remédier à cette situation ?
M. B. : Au niveau des communes, les zones industrielles contribuent plus en termes de taxes (services communaux, TVA, taxe sur la construction...) alors qu'elles reçoivent moins de services. C'est le paradoxe des zones industrielles. Pour remédier à cette situation, nous avons proposé un texte de loi pour les zones industrielles, lequel se base sur deux axes.
Le premier consiste à mettre en place un texte qui ressemblerait au statut de la copropriété des immeubles. Le deuxième serait que les communes appliquent le système de la gestion déléguée dans les zones industrielles, notamment pour la collecte des déchets, l'éclairage des zones...
D'un autre côté et outre les aspects organisationnel et financier, il faut donner plus de prérogatives aux gestionnaires, ce qui permettrait de faciliter l'acte d'investir aux industriels.
F.N.H. : Où en est ce projet de loi aujourd'hui?
M. B. : Nous avons rédigé un texte de loi que nous avons soumis au ministère de l'Industrie, mais qui, malheureusement, n'y a pas encore donné suite. Aujourd'hui, nous sommes en discussion pour réactiver le dossier tout en espérant qu'en 2016, nous pourrons sortir ce texte des tiroirs.
Il faut savoir que c'est au niveau des zones industrielles que se traduisent les politiques d'un pays, mais paradoxalement, c'est là où il y a le plus d'anarchie. Toutes les communes cherchent à développer des zones industrielles parce qu'elles sont créatrices de richesse et d'emplois mais aucune ne veut en assumer les conséquences.
F.N.H. : Pour rebondir sur les politiques publiques, le nouveau Plan d'accélération industrielle a-t-il prévu un développement industriel plus soucieux des aspects environnementaux ?
M. B. : Le nouveau plan a prévu, en termes de zones industrielles, d'aller vers un système qui s'inspire à 100% du modèle de la zone industrielle de Bouskoura et de Oulad Salah, c'est-à-dire de passer d'un système de vente à celui de locatif qui permette de résoudre les problèmes, puisqu'il y a une relation de bailleur/locataire, soit un service rendu en contrepartie d'une prestation. Toutefois, je pense qu'il faudra régler le passif. Parallèlement, il ne faut pas oublier un indicateur important, celui du taux de valorisation des zones industrielles, qui reste très faible. Les zones industrielles lancées par l'Etat n'étaient occupées, en 10 ans, qu'à hauteur de 20 à 30% à cause de la spéculation sur les terrains.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.