* Cest au 17ème siècle que le Royaume-Uni a ouvert son Consulat au Maroc et, depuis, les deux pays ont établi des relations commerciales. * Le Consulat britannique à Casablanca est déterminé à pousser plus loin la coopération entre secteurs privé et public marocains et la cité de Londres. * Le tourisme arrive en tête des créneaux qui attirent le plus dentrepreneurs britanniques. Finances News Hebdo : Comment évaluez-vous le climat de linvestissement au Maroc ? Bedelia Brett Rooks LVO : Si lon se base sur le rapport de la Banque mondiale, je dirais que ce rapport est assez favorable vis-à-vis du Maroc qui a enregistré beaucoup de progrès ces dernières années. Cependant, il faut accélérer le rythme des réformes, car certains points peuvent inquiéter comme le taux de chômage, le taux danalphabètes, la bureaucratie Mais on ne peut que féliciter le Maroc pour tous ses efforts. Cest un pays qui représente beaucoup dopportunités pour les importateurs britanniques, tous secteurs confondus. Et depuis que je suis arrivée au Maroc il y a un an, jai effectué beaucoup de visites chez les différents partenaires comme la BM et les institutions publiques comme lONHYM, lODEP, le CRI Tous ces contacts sinscrivent dans le cadre du développement des relations commerciales entre le Royaume-Uni et le Maroc. Il ne faut pas oublier que la Grande-Bretagne est le 3ème partenaire du Maroc au niveau de lUnion européenne. Et nous sommes déterminés à pousser plus loin la coopération entre secteurs privé et public et la cité de Londres. F. N. H. : La Grande-Bretagne est lune des grandes puissances du monde. Pourtant, au Maroc, sa participation économique semble en recul, alors que dautres pays sont présents ici avec force. A quoi imputez-vous cette situation ? B. B. R. : Souvent, lon croit que lAfrique du Nord est la chasse gardée de la France. Je trouve que cela nest pas correct. Et depuis quelque temps, nous recevons au Maroc de plus en plus de visites dentrepreneurs britanniques intéressés par le marché marocain. Il y a cinq mois, nous avons reçu huit entreprises spécialisées dans la sécurité dans les ports et les aéroports, la lutte contre les incendies, la lutte contre les vols, entre autres. Et certaines dentre elles ont conclu des accords avec des partenaires marocaines. Dailleurs, lune des entreprises a déjà investi 250.000 livres au Maroc. Du côté marocain, trois missions dans le domaine de léducation, des TIC et de la formation se sont déplacées au Royaume-Uni et en sont revenues avec des promesses de partenariats. Autre fait très intéressant : la hausse du nombre de Marocains parlant anglais, et ce grâce au travail du British Council. Pour sa part, lAmbassade est très engagée dans la promotion des jeunes entreprises. En avril, nous avons reçu au Maroc la visite du ministre britannique des Affaires étrangères dans le cadre de la création dun forum maroco-britannique. La première séance de ce Forum a eu lieu dernièrement autour de thèmes politiques. Et le 21 juin, ce sera au tour de M. Fassi Fihri, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et à la coopération, de se rendre à Londres dans le cadre de la deuxième séance de ce forum qui débattra de questions économiques. F. N. H. : Quels sont les secteurs qui pourraient intéresser le plus les entrepreneurs britanniques ? B. B. R. : Le tourisme est lun des secteurs les plus en vue au Maroc et il est très important pour les entrepreneurs au vu des opportunités quil présente. Un autre secteur attire les entreprises britanniques, cest le secteur pharmaceutique. Il y a également les produits agricoles et textiles ainsi que la prospection pétrolière. Avec laccord conclu avec le département du Commerce, les entrepreneurs britanniques sont présents dans le transport de masse dans les ports, et manifestent de lintérêt au projet de construction dune marina, notamment celle du port de Casablanca. F. N. H. : Existe-t-il des accords particuliers entre le Maroc et le Royaume-Uni ? B. B. R. : Nos deux pays ont des relations séculaires. Depuis le 17ème siècle, la Grande-Bretagne avait ouvert un consulat à Tanger et, depuis, les deux pays ont développé des relations commerciales. Néanmoins, il nexiste pas daccord particulier entre nos deux pays si ce nest dans le cadre des relations qui lient le Maroc à lUnion européenne. Et là, il faut rappeler que le Royaume-Uni est le plus grand donateur du fonds MEDA et il se trouve que le Maroc en est le plus grand récepteur.